La multiplication du bétail et particulièrement la forte croissance du cheptel ovin constitue «une véritable calamité écologique» qui menace sérieusement la steppe algérienne d’une «désertification de vaste ampleur».
Selon les résultats de recherches élaborées en collaboration avec le Laboratoire de recherche en agrobiotechnologie et nutrition en zones semi-arides, par le chercheur Khaldi Abdelkader, docteur ès sciences économiques et enseignant à l’université Ibn Khaldoun de Tiaret, le «surpâturage» en milieu aride participe grandement à la dégradation irréversible d’un écosystème déjà vulnérable.
Situés entre deux chaînes de montagnes — l’Atlas tellien et l’Atlas saharien — les 20 millions d’hectares des régions steppiques s’étendent sur 1.000 kilomètres d’est en ouest. La steppe algérienne est un espace fragile, qui subit les affres d’une désertification inéluctable sous les mauvais auspices d’une sécheresse récurrente, accentuée par une agriculture pluviale ou irriguée inadaptée aux conditions du milieu naturel. Ces terres seraient en train de subir le coup de grâce sous l’assaut du cheptel ovin.
Selon le Dr Khaldi, dont les analyses concordent avec les travaux de plusieurs autre experts cités dans ces travaux, «la steppe fait l’objet d’une exploitation écologiquement non durable».
Il explique que l’inefficacité avérée de la politique environnementale mise en œuvre par l’Etat «nourrit un désastre écologique rampant» devant l’irresponsabilité sociale et environnementale des intervenants dans ce secteur.
L’Etat est sommé d’intervenir en urgence.
Le Dr Khaldi argue néanmoins avec moins de pessimiste qu’«un pastoralisme durable, alliant efficience économique et réduction des coûts écologiques, est possible à condition de l’encadrer par des institutions adéquates, en associant les communautés locales et la puissance publique», lit-on en termes de recommandations dans la conclusion de son étude. Extraits.
Mohamed Staifi
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Posté Le : 25/09/2015
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: Mohamed Staifi
Source : elwatan.com du mercredi 23 sept 2015