D’un volume total de 960 millions de m3, cet imposant ouvrage de 118 m de hauteur alimente en eau potable 5 wilayas de l’est du pays, à savoir Constantine, Batna, Jijel, Khenchela et Oum El-Bouaghi.
Malgré les inquiétudes suscitées par la faible pluviométrie enregistrée cette année à Mila et dans le reste du pays, le premier responsable du secteur des ressources en eau de cette wilaya, Abdenour Sellam, reste bien serein. Mieux, il promet qu’“il n’y aura pas un manque d’eau dans les mois à venir”.
“Du moins, pour les communes et les wilayas qui sont alimentées en eau potable à partir du barrage de Beni Haroun”, nuance-t-il.
Pourquoi tant d’optimisme chez le premier responsable du secteur de l’eau? Le taux de remplissage fort appréciable du barrage de Beni Haroun, le plus grand à l’échelle nationale de par sa capacité estimée à près d’un milliard de mètres cubes.
“Il est à 100% rempli et même déborde”, se félicite-t-il.
Avec un tel taux de remplissage, toutes les communes et wilayas alimentées depuis cet ouvrage hydrique auront leur part d’eau dans les meilleures conditions, renchérit M. Sellam. Pour la wilaya de Mila, une trentaine de ses communes seront alimentées en eau potable à partir de ce barrage, dans le cadre d’une opération centralisée.
Pour ce qui est des communes alimentées à partir des sources d’eau, le risque d’un abattement des nappes phréatiques peut survenir en cas de persistance de la baisse de la pluviométrie, précise le directeur des ressources en eau quoique la situation reste assez rassurante, notamment avec le niveau de remplissage du barrage de Beni Haroun.
D’un volume total de 960 millions de m3, cet imposant ouvrage de 118 m de hauteur est conçu pour alimenter en eau potable plusieurs wilayas de l’est du pays, à savoir Constantine, Batna, Jijel, Khenchela et Oum El-Bouaghi.
Sa vocation est d’assurer un apport suffisant en eau potable à ces wilayas. Un système de transfert via le barrage de Boussiaba, à El-Milia, dans la wilaya de Jijel, est mis en place pour assurer cet apport. Selon M. Sellam, le barrage de Beni Haroun ne nécessite pas pour le moment d’être renforcé par un apport d’eau à partir de celui de Boussiaba.
Il reste que le dispositif de ce système bel et bien mis en place quoique l’ANBT n’ait pas encore entamé le pompage de l’eau de Boussiaba vers celui de Beni Haroun. La raison?
“Parce qu’on n’a pas encore besoin d’un surplus d’eau au bassin de Beni Haroun”, rétorque le premier responsable du secteur de l’eau dans la wilaya de Mila.
Il est vrai que ces propos rassurants de M. Sellam tranchent quelque peu avec l’inquiétude ambiante et le stress hydrique qui s’est installé dans le pays avec la faiblesse des volumes des pluie enregistrés cette année.
Toutefois, le barrage de Beni Haroun, de par son envergure et surtout son taux de remplissage, peut bien faire face à toute urgence hydrique pour arroser suffisamment certaines wilayas et communes de l’est du pays à partir de son bassin, même pendant des épisodes de baisse de pluie.
À terme, cet ouvrage stratégique, et au fur et à mesure que les besoins en eau augmentent, sera renforcé par un apport d’eau d’un volume de 40 millions de m3 à partir du barrage de Boussiaba dans le cadre d’un complexe hydraulique mis en place à cet effet.
Photo: Beni Haroun, le plus grand barrage à l’échelle nationale de par sa capacité estimée à près d’un milliard de mètres cubes. © D. R.
Amor ZOUIKRI
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Posté Le : 24/03/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Amor Zouikri
Source : liberte-algerie.com du lundi 22 mars 2021