Algérie

Algérie : La Tunisie, un lieu de rencontre pour les algériens ?



Algérie : La Tunisie, un lieu de rencontre pour les algériens ?
La liberté, la disponibilité des infrastructures touristiques et le coût du voyage et de séjour, qui est à la portée des jeunes, dictent le choix des «amoureux virtuels».
Les histoires d’amour virtuel finissent, dans la plupart des cas, par se concrétiser par des rencontres «physiques», même si parfois l’attente est longue en raison notamment des occupations des concernés. Mais l’attachement et le rapprochement qui s’intensifient davantage avec le temps finissent par l’emporter. Pour les internautes algériens, amateurs de ce nouveau type de relations amoureuses, la Tunisie est le pays de rencontre par excellence.
Non seulement, ce pays voisin est connu pour le développement de son activité touristique, mais aussi par l’évolution des mentalités facilitant ce genre de rencontres. En plus un séjour de quelques jours dans ce pays ne coûte pas cher. L’écrasante majorité de nos interlocuteurs ont confirmé cette tendance, tout en justifiant cela par la difficulté d’obtenir des visas pour partir en Europe.
«Ma copine est Belge. J’ai tenté d’obtenir le visa à plusieurs reprises, en vain. Ensuite, j’ai essayé de la convaincre de venir ici en Algérie, ce qu’elle a refusé. Nous nous sommes alors entendus pour nous voir en Tunisie et ce choix s’est avéré fructueux, car toutes les facilités sont mises à la disposition des touristes. Il y a aussi de formidables lieux de tourisme et de loisir», témoigne Mourad, la trentaine. La première rencontre étant une façon de briser la glace, Mourad compte revenir en Tunisie pour «finaliser moralement le projet de mariage», avant d’entamer les démarches administratives. Notre interlocuteur affirme avoir rencontré des dizaines de concitoyens qui s’y sont déplacés pour le même motif.
Samir, travailleur occasionnel, évoque, quant à lui, le facteur financier. «Moi, je ne possède pas l’argent exigé lors d’une démarche de demande de visa et pour me rendre en Europe. J’ai toujours été franc avec ma copine et elle a bien compris ma situation.
Parfois, elle m’envoie même de petites sommes d’argent lorsque je suis vraiment en panne. Et quand on s’est vu à Tunis, au mois de juin dernier, c’est elle qui a tout financé», affirme-t-il. Mais pourquoi pas les rencontres en Algérie ? Concernant cette question, nos interlocuteurs sont unanimes à regretter les nombreuses entraves. «Une Européenne ne peut pas marcher dans nos rues sans être provoquée. Il y a aussi le manque d’infrastructures touristiques idoines et les rares endroits qui existent sont loin d’être à notre portée», expliquent-ils.
Ajoutez à cela la mauvaise image qu’ont les Occidentaux de l’Algérie. «A chaque fois que nous essayons d’inviter nos amies en Algérie, elles évoquent l’insécurité et l’intégrisme. Nous avons beau essayer de leur expliquer que la situation a bel et bien changé, elles ont toujours peur», soulignent nos interlocuteurs. Le choix de la Tunisie est aussi motivé par la grande liberté accordée aux touristes, les voyages organisés en leur faveur ainsi que la multitude d’activités culturelles. Toute une culture touristique que l’Algérie a toujours du mal à acquérir…
Le hasard fait-il bien les choses ?

Il est vrai qu’une grande partie de jeunes Algériens se connectent à Internet dans l’objectif d’«accrocher» une Européenne, et cela dans le but de se marier avec elle. Pour cela, ils s’inscrivent à plusieurs sites de rencontres, empruntant différents pseudonymes, passent des heures dans les cybercafés.
Mais il y en a d’autres, en revanche, qui n’affichent, au début, aucun intérêt pour les discussions électroniques, sauf l’échange d’idées et la découverte d’autres cultures. Mais ce sont ces internautes «spontanés» qui arrivent, le plus souvent, à intéresser des femmes européennes. «Les internautes qui s’efforcent de montrer de très bonnes qualités et qui restent en contact quasi ininterrompu avec des femmes finissent par commettre des erreurs fatales dans leur discussion, ce qui leur coûte une rupture de la relation.
Mais ceux qui viennent occasionnellement et n’affichent pas un intérêt particulier au mariage parviennent à mieux convaincre. Selon mon expérience dans ce cybercafé, où je travaille depuis plus de quatre ans, les internautes qui ont réussi à faire aboutir leurs relations virtuelles sont ceux qui discutent en toute spontanéité», témoigne le gérant d’un cybercafé au boulevard Mohammed V (Alger). Une rencontre hasardeuse sur un site de discussion, échange de quelques mots sur des généralités et cela finit par : «Bonne journée» ou «Bonne soirée».
Quelques jours plus tard, ils se connectent au même site avec le même pseudo, tout en retenant le pseudo de l’autre, et engagent une conversation un peu plus détaillée… Et puis ils finissent par changer de site, où l’on peut discuter tout en se regardant sur webcam. Souvent, ils échangent leurs numéros de téléphone et se contactent. Ce n’est pas plus compliqué que cela. Là d’autres facteurs sont indispensables pour la réussite d’une relation virtuelle, à savoir la compatibilité et la capacité de communication. Et la chance fait le reste, expliquent nos interlocuteurs.


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