Le signal d’alarme a déjà été donné par l’ensemble des agriculteurs de la wilaya, y compris les responsables du secteur.
Selon de nombreux témoignages recueillis à ce propos dans différentes communes de la wilaya, la situation est de plus en plus dangereuse car cette maladie contagieuse est en mesure de détruire plusieurs arbres fruitiers à la fois, et ce, en un temps record.
“La propagation de cette maladie est rapide et destructrice, c’est pourquoi les conséquences sont fatales et les pertes toujours colossales”, expliquent avec stupeur plusieurs propriétaires de vergers dans la wilaya.
Toujours d’après les mêmes témoignages qui étaient appuyés par certains agronomes spécialistes en la matière, la maladie en question qui était apparue pour la première dans la wilaya en 2008, attaque particulièrement quelques espèces d’arbres fruitiers comme par exemple le poirier, le cognassier et le pommier.
“Au lendemain de son apparition, la maladie n’a pas fait de dégâts aussi importants. Mais avec le temps, les effets néfastes de celle-ci n’ont cessé de prendre de l’ampleur qui fait continuellement peur”, indiquent encore plusieurs autres sources du secteur agricole au niveau local qui précisent, dans le même contexte, que les changements climatiques “que nous subissons demeurent également à l’origine de la déclaration de cette pathologie pour laquelle il faut trouver les moyens pour lutter contre sa propagation”.
Il nous a également été fait savoir, par ailleurs, que ce sont certains vergers plantés aux environs des communes de Djellida, Sidi Lakhdar et El Khemis entre autres, qui restent la cible privilégiée de cette maladie qui attaque directement les fruits qui commençaient à fleurir avant de leur causer un total flétrissement puis un anéantissement définitif.
Quant au préjudice financier causé parc cette catastrophe sur certains vergers, les producteurs des arbres concernés révèlent qu’il est énorme puisqu’il dépasse les 50% de la production fruitière prévue.
“Plus grave, cette même perte n’est pas prise en considération par la CRMA en matière d’assurance qui ne peut, malheureusement, procéder au remboursement du préjudice financier engendré car cela ne relève pas, selon cette caisse, des calamités naturelles”, regrettent plusieurs propriétaires des vergers qui interpellent, enfin, les pouvoirs publics compétents afin que leur cas soit revu et étudié.
Photo: Un pommier atteint par le feu bactérien. © D.R.
AHMED CHENAOUI
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Posté Le : 07/06/2020
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Ahmed Chenaoui
Source : liberte-algerie.com du samedi 6 juin 2020