La fièvre aphteuse est au centre des préoccupations du ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, surtout à l'approche de la fête de l'Aïd el-Adha. Ainsi, une rencontre a regroupé, hier, le secrétaire général du ministère de tutelle avec les inspecteurs vétérinaires de wilaya avec pour ordre du jour «l'évaluation de la situation en matière de fièvre aphteuse» et «le dispositif mis en place par le ministère» à l'occasion de la fête religieuse, rapporte un communiqué du département de Abdelkader Bouazgui.
A cette occasion, les vétérinaires ont été instruits d'appliquer les lois en vigueur «pour freiner l'extension de ce virus vers d'autres régions».
Lors de l'apparition du premier foyer, signalé le 21 juin dernier, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche avait estimé que la fièvre aphteuse était loin de constituer un phénomène national à même de susciter «polémique» à chaque fois, se basant sur le nombre des cas enregistrés qui «ne dépasse pas les quarante au niveau de trois wilayas seulement alors que le pays compte pas moins de deux millions de têtes de bovins». Aujourd'hui, ce sont dix wilayas qui sont infectées dont cinq n'ont enregistré qu'un seul foyer (Bouira, Tizi-Ouzou, Béjaïa, Sétif, Tipaza, Médéa, Oum el-Bouaghi, Bordj Bou Arreridj, Chlef et Blida) alors que 190 bovins ont été abattus.
A Bouira, les marchés à bestiaux sont fermés depuis quelques jours pour ne rouvrir qu'à la fin de la campagne de vaccination contre la fièvre aphteuse qui est en cours à travers les différentes régions de la wilaya, a indiqué hier le wali, Mustapha Limani.
Selon les services vétérinaires locaux, 23 cas de cette maladie ont été enregistrés depuis début juillet à ce jour, notamment à Aïn Bessam, Aghbalou et M'Chedallah.
Pour faire face à cette épidémie, le ministère a annoncé l'attribution d'un marché pour l'acquisition de deux millions de doses de vaccin alors qu'il est demandé aux éleveurs de s'abstenir à l'achat d'animaux, de laisser leur cheptel sur place et de signaler les cas suspects de la fièvre aphteuse.
Parmi les mesures prises pour endiguer cette maladie, on annonce, entre autres, l'abattage des bovins atteints; la prise d'arrêté wilayal pour réglementer le déplacement des bovins ainsi que la fermeture des marchés à bestiaux selon la situation de chaque wilaya; le renforcement des opérations de prospection et de contrôle du cheptel et celui des campagnes de sensibilisation des éleveurs.
A ce propos, il est également demandé aux inspecteurs vétérinaires de programmer des émissions radiophoniques et des actions de sensibilisation en vue d'inciter les citoyens à l'acquisition de leurs bêtes au niveau des points de vente réglementés.
Concernant ce dernier point, le dispositif arrêté en prévision de la fête du Sacrifice comprend la fixation des points de vente par arrêté wilayal avec mise en place d'un dispositif de contrôle vétérinaire et l'organisation du déplacement du cheptel à partir des wilayas pourvoyeuses d'ovins en instaurant un certificat de bonne santé avec indication du véhicule de transport.
Pour rappel, la fièvre aphteuse est une maladie virale éruptive épidémique et contagieuse, reconnaissable à plusieurs symptômes, entre autres, l'excès de salivation chez l'animal. La maladie atteint généralement trois parties du corps de la bête qui sont la gueule, les pieds et les mamelles, pour le cas des vaches. La maladie se manifeste sous forme d'aphtes au niveau des parties touchées.
Moncef Wafi
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 01/08/2018
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Moncef Wafi
Source : Le Quotidien d'Oran du mercredi 1er août 2018