Algérie

Algérie, La guerre des ombres. Les non-dits d’une tragédie de Youcef Zirem, (Essai) - Éditions Complexe, Bruxelles 2002



Algérie, La guerre des ombres. Les non-dits d’une tragédie de Youcef Zirem, (Essai) - Éditions Complexe, Bruxelles 2002
Guerre fratricide

Des manifestations culturelles liées à l’événement “Djazaïr, une année de l’Algérie en France”, ont lieu dans toute la France pour faire découvrir le patrimoine algérien. Mais difficile d’oublier que l’Algérie est ravagée depuis plus d’une décennie par une guerre civile meurtrière. La crise économique et sociale qui en découle soumet toute une population à des difficultés quotidiennes dont on a peu idée alors qu’une minorité s’enrichit. Mais revenons à cette guerre fratricide qui a coûté la vie à plus de 150 000 Algériens, tués par des islamistes ou des militaires.

Qu’en est-il des hommes politiques ? Pourquoi cette guerre s’éternise-t-elle ? A qui profite-t-elle ? L’auteur de cet essai, journaliste algérien, apporte des réponses, des clés de lecture, et démonte les mécanismes de cette tragédie à travers une multitude de faits et d’événements éclairants. Il commence par relater les circonstances troublantes de plusieurs assassinats dont celui du chanteur kabyle Matoub Lounès. Il dénonce les manoeuvres d’un régime algérien capable de tout pour se maintenir au pouvoir, de ce qui n’est rien d’autre qu’une dictature qui s’alimente des revenus pétroliers et s’appuie sur sa Sécurité militaire, sorte de police politique.

« Pouvoir assassin ! » ont crié des manifestants à Alger ou en Kabylie car les groupes islamiques armés ne sont pas les seuls auteurs de tous les assassinats et massacres qui jalonnent cette période de l’histoire de l’Algérie. Quant à la presse, elle est la plupart du temps sous contrôle et de nombreux journalistes ont été assassinés.

Comme le précise dans l’introduction Pascal Fenaux, sociologue et journaliste, l’Algérie donne l’image d’un pays où la violence est « endémique et pathologique ». « Cet essai, écrit-il, a le mérite de rappeler ce qui devrait être une évidence : la violence puise le plus souvent son origine dans l’absence de processus politiques de régulation et de médiation ».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)