Algérie - LA FACTURE DES IMPORTATIONS S’ÉLÈVE À 1,3 MILLIARD DE DOLLARS: Introduction progressive de la culture du colza

Après Guelma, le directeur général de l’ITGC (Institut technologique des grandes cultures), Mohamed El-Hadi Sakhri, a animé, jeudi 1er octobre, une séance de sensibilisation à la culture du colza au profit des agriculteurs de la wilaya de Souk Ahras.

Lors de cette rencontre qui s’est déroulée au siège de la Chambre d’agriculture en présence des responsables et des professionnels du secteur, M. Sakhri a révélé que l’Algérie dispose de 2,5 millions d’hectares susceptibles d’être consacrés à la culture du colza. Après quoi, il a souligné que l’ITGC envisage à travers cette action de faire économiser au pays les charges d’importations annuelles d’huiles alimentaires et de tourteaux, qui s’élèvent, selon les estimations du ministère, à 1,3 milliard de dollars.

M. Sakhri a précisé que son institut a effectué des expériences concluantes de culture de colza en 2008 et en 2017 et qu’il dispose de quantités importantes de semences de colza.

“Le traitement de cette plante destinée à produire une huile alimentaire riche en acides gras antioxydants et à l’alimentation animale n’est pas compliqué et ne nécessite que peu de frais. Ce type de culture nous permettra de procéder à la récupération, dans une première phase, des terres incultes, car les longues racines du colza permettent de contribuer à une fertilisation naturelle du sol. Dans cette perspective, le ministère de l’Agriculture a prévu de consacrer durant la saison 2020-21 une superficie de 3.000 ha au titre de la première année d’expérience de la culture du colza en Algérie”, a indiqué ce responsable.

Et d’assurer que l’Algérie a mis tous les moyens afin de cultiver du colza sur 500.000 ha dans les quatre prochaines années, un objectif pour lequel tous les moyens nécessaires ont été mis.

Il devait préciser que la première phase de ce programme sera réservée à la multiplication des semences sur 1.000 ha en prévision des prochaines saisons, expliquant que chaque hectare permettra de produire 10 q de semences et chaque quintal permettra à son tour de cultiver 20 ha.

S’adressant particulièrement aux représentants des agriculteurs présents dans la salle, il affirme que le suivi technique sera assuré par l’ITGC durant toutes les phases de culture et que des agriculteurs, intéressés par l’expérience du colza, ont été initiés récemment aux travaux de préparation du sol qui exigent certains critères spécifiques.

Avant de conclure son exposé, M. Sakhri a annoncé que des journées de sensibilisation ont été organisées par l’ITGC en coordination avec les Chambres d’agriculture des wilayas de Souk Ahras, de Annaba, d’El-Tarf et de Skikda, à l’intention des agriculteurs de ces wilayas.



A. Allia