Les pouvoirs publics mettent à la disposition des investisseurs porteurs de projets agricoles une surface totale estimée à quelque 650.000 hectares (ha).
Ce foncier représente les terres attribuées, restées inexploitées par les bénéficiaires que le ministère de l’Agriculture a récupérées.
La tutelle a déjà identifié quelque 500.000 ha dont 167.000 ont été mis sur la plateforme numérique.
Plus de 57.000 ha ont, d’ores et déjà, été octroyés dans plusieurs wilayas, dont 9.500 ha ont été réservés à la production de blé tendre.
Afin d’accompagner les investisseurs et leur faciliter au mieux les démarches pour la réalisation de leurs projets, le département d’Abdelhamid Hamdani a opté pour l’émergence de pôles agricoles intégrés, notamment au sud du pays. L’objectif final étant d’améliorer la sécurité alimentaire.
La tutelle a également voulu, à travers ces pôles, substituer les importations par la production nationale.
Cette forme d’organisation permettra aussi l’identification des zones à forts potentiels et la sélection des diverses vocations agricoles.
Une étude du ministère sur les différentes filières et leur apport d’ici à 2024 fait ressortir que la céréaliculture, dont le rendement moyen avoisine les 52 millions de quintaux, connaîtra, d’ici à cette échéance, une marge d’accroissement de 30%.
La marge des légumes secs dont la production moyenne dépasse les 670.000 q est estimée à 95% en 2024.
La production de la pomme de terre est évaluée à 48 millions de quintaux, mais la filière peut s’accroître de 30%. Ce qui garantira une offre suffisante pendant la période de soudure.
La tomate industrielle assure une offre de 17 millions de quintaux, mais peut progresser de 25%.
L’oléiculture produit 9,4 millions de quintaux et dispose d’une marge de croissance de 15%.
Le taux d’accroissement est, en outre, non négligeable pour les autres filiales, telles que les agrumes, les viandes blanches et rouges.
Il faut noter que l’Office du développement de l’agriculture saharienne (Odas) a enregistré sur sa plateforme numérique 241 dossiers inscrits, dont 85 dans la wilaya de Ménéa, 22 à Ouargla et Illizi, 58 à Timimoune, 40 à Adrar.
L’Odas a, jusque-là, donné un accord favorable pour 76 projets dont 30 ont déjà été lancés.
Outre les gros investisseurs publics ou privés, l’Odas accorde également beaucoup d’intérêt aux investissements des jeunes de l’Anade (Ex-Ansej) et aux gérants de microentreprises.
Toutefois, un récent constat établi par des experts révèle que seulement 20% des capacités agricoles sont exploitées en Algérie. Des centaines de milliers d’hectares de terres fertiles sont restées en jachère. Toute cette surface agricole a besoin d’être investie.
Pour que le secteur de l’agriculture puisse jouer son rôle d’alternative aux importations, il doit bénéficier de nombreux projets d’investissement dans les différentes filières et autres activités connexes. L’investissement agricole doit être encouragé par les pouvoirs publics. Ce soutien passe par la création d’un climat favorable. Il s’agit, en fait, de créer toutes les conditions nécessaires. À commencer par la lutte contre la bureaucratie. D’innombrables opérateurs, qui ont émis le vœu d’investir dans l’un des créneaux liés à l’agriculture, ont été stoppés dans leur élan par les lenteurs administratives et autres contraintes bureaucratiques au niveau local et régional.
Photo: © D.R
Badreddine Khris
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Posté Le : 19/10/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Badreddine Khris
Source : liberte-algerie.com du lundi 18 octobre 2021