Algérie

Algérie ' L'Etat veut réduire le nombre des intermédiaires dans la filière "viandes"


Algérie ' L'Etat veut réduire le nombre des intermédiaires dans la filière
Les prix des viandes à l'arrivée chez les consommateurs algériens connaissent un écart important par rapport à ceux pratiqués par les éleveurs. Le ministère de l'agriculture veut l'atténuer en réalisant trois nouveaux complexes d'abattages. L'objectif est de réduire le nombre des intermédiaires activant sur la filière.
L'Etat s'est lancé dans un programme de réalisation et/ou réhabilitation de complexes d'abattages pour une enveloppe qui tourne autour de 8 millions de DA. Objectif : réduire le nombre d'intermédiaires afin d'assurer des prix abordables. La Société de Gestion des Participations de l'Etat productions animales SGP PRODA a bénéficié, avec l'approbation du Conseil des participations de l'Etat (CPE), d'un programme d'investissement pour la réalisation de trois nouveaux complexes d'abattage. Ces nouvelles structures seront implantées dans le périmètre immédiat des points de production. L'annonce en a été faite, jeudi, à la radio nationale algérienne (Chaine 3) par le président de la SGP Proda, Kamel Chadi. Deux complexes, Hassi Bahbah (Djelfa) et Ain M'lila, connaissent un taux de réalisation de 50%, a indiqué M. Chadi, tandis que le complexe de Bougtob (El Bayadh) est au stade de l'évaluation. A cela s'ajoute, la réhabilitation du complexe d'abattage d'Annaba où les travaux connaissent un avancement de 30%. Ces nouvelles structures viendraient renforcer les 14 complexes d'abattage qui existent à travers le territoire national. Kamel Chadi a plaidé en faveur d'un développement d'un réseau de distribution efficace à travers la réalisation des grandes surfaces pour à absorber le surplus de production qui est une source de soucis pour les éleveurs. L'absence de grandes surfaces a engendré une baisse drastique des prix et le mécontentement des éleveurs. Il a révélé l'existence d'un programme de création de « groupements d'intérêt commun », comprenant les abattoirs publics et privés, les éleveurs, producteurs et les importateurs d'aliments de bétail (maïs) aux fins d'éviter les situations de surstock et donc de pertes pour les éleveurs. « Plus les capacités d'absorption s'élargissent et moins aura moins d'effets yo-yo sur les prix que nous observons régulièrement », a estimé l'invité de la radio.
Les aides de l'Etat
Afin d'aider les acteurs des filières bovine, ovine et avicole à supporter les contrecoups de la hausse des prix des aliments à l'internationale, l'Etat a opté pour des interventions en amont. Les pouvoirs publics ont mis en place un dispositif de rachat d'orge aux agriculteurs à 2.500 DA le quintal pour le céder aux éleveurs à 1.500DA/q, une forme d'aide censée amortir les pertes enregistrées par ces derniers. Les efforts du gouvernement en amont en faveur des producteurs de viandes, selon Kamel Chadi, se sont traduits également par l'élargissement, dès 2011, du Système de Régulation des Produits Agricoles de Large Consommation (Syrpalac) aux viandes blanches. Une mesure qui a permis aux aviculteurs d'avoir un prix de vente minimum de 150DA/Kg en Hors taxes (HT). « Sans cette intervention de l'Etat, les prix auraient été davantage inférieurs », estime M. Chadi. Par ailleurs, M. Chadi observe qu'il y a un engouement de plus en plus prononcé pour la filière avicole venant notamment des jeunes du fait des mesures incitatives entreprises par le gouvernement. Kamel Chadi estime que la question de l'exportation ne se pose pas. « Il faut d'abord satisfaire la demande nationale qui est très importante. Il y a tout un programme d'investissement qui a été accordé par l'Etat en faveur de la filière avicole dont l'enveloppe financière avoisine les 12 milliards de DA. Cette manne est dédiée exclusivement au secteur public car, celui-ci doit être la locomotive de la filière qui va tirer le privé et le structurer. » La consommation de viande rouge en Algérie a connu une « évolution constante » ces trois dernières années, en passant de 3,4 millions de quintaux en 2009 à 4,6 millions quintaux en 2012. Pour les viandes blanches, la consommation annuelle est passée de 3 millions de quintaux en 2009 à 3,7 millions en 2012.
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