Les effectifs de la Protection civile devraient être renforcés dans les prochains mois.
«Il y a actuellement 60.000 agents, soit un agent pour 1.000 citoyens. D’ici 2018, nous aurons un effectif de 70.000 agents», a indiqué, hier, le directeur général de la Protection civile, le colonel Mustapha El Habiri, en marge de la cérémonie de sortie de promotions à laquelle a assisté le Premier ministre, Abdelmalek Sellal.
Un concours de recrutement d’agents de différentes catégories aura lieu durant l’exercice 2016-2017, «conformément aux besoins du corps et en application du programme tracé pour poursuivre la couverture opérationnelle sur tout le territoire national. Des infrastructures ont été réceptionnées et d’autres le seront bientôt», a expliqué le directeur de la communication de ce corps, le colonel Achour Farouk.
Ces effectifs recevront une formation de base et une autre spécialisée, en application du schéma national d’analyse et de couverture des risques spécifique pour chaque wilaya.
L’effort de recrutement engagé par la Protection civile permettra de faire face à la hausse des interventions (900.000 durant l’année 2015).
Selon le colonel Achour, le bilan de l’année 2015 fait ressortir une hausse des interventions de 27% par rapport à 2014, dont 45% ont concerné des accidents domestiques. Depuis début 2016, quelque 3.000 interventions quotidiennes sont enregistrées par la Protection civile, dont 1.123 accidents domestiques et 145 accidents de la circulation.
Le colonel Achour, qui a fait lecture de ce bilan, a insisté sur la nécessité de poursuivre les efforts de sensibilisation concernant particulièrement les accidents domestiques, en mettant à profit les technologies de l’information et de la communication: le site web de l’institution et les réseaux sociaux. Un Centre national d’information (CNI) sera mis en place «prochainement» à Aïn Naâdja (Alger) pour faciliter l’accès à l’information aux journalistes, la date du 1er mars annoncée début février par la Protection civile n’ayant finalement pas été retenue.
Des hélicoptères et des drones.
Une réflexion est engagée par la Protection civile sur un plan moderne de gestion efficace des secours. Le colonel Achour a ainsi cité l’aide que doit apporter l’imagerie satellitaire et le secours aérien, qui «entrera en fonction d’ici la fin de l’année» à travers la mise en service de six hélicoptères, qui apporteront un «plus qualitatif», sur tout le territoire national, aux opérations d’intervention des agents de la Protection civile. Une «réflexion sérieuse» est engagée pour l’introduction de drones.
«Il y a effectivement un projet pour l’utilisation des drones dans les opérations d’intervention et de reconnaissance», a précisé le directeur de la communication.
La direction générale de la Protection civile a célébré, à l’instar des pays membres de l’Organisation internationale de Protection civile (OIPC), la Journée mondiale de la Protection civile qui coïncide avec le 1er mars. Le thème arrêté par le conseil exécutif de l’OIPC est dédié cette année à «la Protection civile et les nouvelles technologies de l’information» pour «mettre en exergue l’importance de la science et de la technologie et leurs rôles dans l’introduction des changements importants dans l’approche intégrée de la problématique des catastrophes».
La cérémonie présidée hier par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à l’Ecole de la Protection civile de Dar El Beïda, a été baptisée en l’honneur de l’auteure disparue Assia Djebar.
Nadir Iddir
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 03/03/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: forcesdz.com ; texte: Nadir Iddir
Source : elwatan.com du mercredi 2 mars 2016