Algérie - L'attitude des opérateurs dans l'affaire de la 3G « frise la mauvaise foi », selon le président de l'ARPT

Le président de l'Autorité de Régulation des Postes et Télecom, M. M'Hamed Toufik Bessaï, a accusé, lundi, les opérateurs de téléphonie mobile de « mauvaise foi » dans l'affaire de la 3G. Au cours d'une émission de radio, M. Bessaï a déclaré que l'attitude des opérateurs « frise la mauvaise foi ». Selon lui, l'ARPT a informé les opérateurs de tous les détails de l'opération, mais ceux-ci ont joué leur propre jeu.M. Bessaï a aussi tenté de minimiser le report de la 3G, affirmant que c'est « un décalage technique », et non un report. Il a déclaré que c'est une question purement technique et de procédure, et assuré qu'il n'y a « aucune considération politique » à l'origine de ce retard. Selon lui, « les procédures ont pris plus de temps que prévu ».Il a promis que la 3G sera opérationnelle « un jour très proche », précisant que ce sera « avant la mi-décembre ». L'introduction de l'internet 3G, annoncé comme imminent à de nombreuses reprises par différents ministres, devait intervenir le 1er décembre, avant d'être à nouveau « décalée ».Selon M. Bessaï, le décret devrait être signé par le premier ministre Abdelmalek Sellal « aujourd'hui ou demain » (lundi ou mardi). L'ARPT le transmettra aux opérateurs, sans même attendre la publication. Dans le même temps, l'ARPT a entamé l'étude des offres commerciales des opérateurs et des procédures de numérotation avant même la signature du décret, a-t-il dit.Les tarifs vont baisser au bout d'une annéeM. Bessaï aussi justifié l'exigence d'une puce séparée par les besoins de comptabilité. « Il n'y a pas de licence globale » en Algérie. Pour des licences séparées, il y a des « revenus séparés », donc une « fiscalité séparée ». Pour le moment, c'est « la seule solution viable sur le plan juridique », a-t-il dit. Mais il affirmé que c'est une solution « momentanée et transitoire », et qu'il sera possible d'aller à un numéro unique à terme. « Ça ne saurait dépasser trois trimestres », a-t-il précisé.Concernant les coûts ' M. Bessaï a affirmé que la 3G devrait être « moins chère que la 2G ». Dans un premier temps, les prix pourraient être élevés, mais « au bout d'une année, les opérateurs devront offrir des prix attractifs, je peux vous le garantir », a-t-il déclaré.Selon lui, le marché de la 3G est consistant, mais limité. M. Bessaï ne prévoit pas plus de trois millions d'abonnés en cinq ans, lorsque toutes les régions du pays seront couvertes. Il a rappelé que le déploiement sera progressif, avec « au bout de la troisième année, au moins un opérateur par wilaya ». 28 wilayas seront couvertes au bout de la première année.