[Pomme de terre - Assurance]
En dépit du peu d'engouement des agriculteurs à protéger leurs cultures contre les risques climatiques ou les maladies, la CNMA multiplie les campagnes de sensibilisation, de propositions d'assurances et les produits pour tirer le maximum de cette niche qui compte plus de 900.000 professionnels affiliés à la chambre nationale de l'agriculture.
Le dernier produit lancé par la caisse nationale de la mutualité agricole (CNMA), l'assurance de "perte de rendement" pour la pomme de terre, sera défendu lundi à Skikda lors d'un atelier-débat avec les professionnels de la filière. Il s'agit du produit d'assurances dédié à la pomme de terre. En 2009, la Caisse avait déjà mis en place l'assurance ''multi périls'' pour la pomme de terre, et qui a permis à 65% des superficies consacrées à la production d'arrière saison d'être assurées, notamment contre la grêle et le gel, qui ont causé d'ailleurs beaucoup de pertes lors de cette période, nécessitant une indemnisation de 21 millions DA. Trois ans plus tard, la CNMA revient donc avec l'assurance contre ''la perte de rendement'' pour la même filière, qui attire de plus en plus d'agriculteurs pour les bénéfices importants engrangés durant une seule campagne. Selon la CNMA, cette nouvelle assurance, première du genre en Algérie et dans la sphère arabe, sert à indemniser un agriculteur lorsque son rendement baisse sous un seuil fixé d'un commun accord. Elle permet ainsi de couvrir le revenu des agriculteurs et de les protéger contre les conséquences des rendements bas, des prix faibles ou une combinaison des deux. "Ce système d'assurance est considéré comme un des outils les plus importants pour accompagner et pérenniser la politique de renouveau agricole et rural et participer ainsi à la sécurité alimentaire" du pays, précise la CNMA. La filière de la pomme de terre, qui a son propre salon d'exposition annuel à Mostaganem (Batatis), est l'une des plus rentables pour les agriculteurs et celle qui enregistre les plus forts taux de croissance de production. La production de 2011 avait atteint 3,8 millions de tonnes contre 3,2 millions de tonnes l'année d'avant, et 2,67 millions de tonnes en 2009. A l'horizon 2014, les prévisions de production tablent sur 4 millions de tonnes.
Les agriculteurs encore réticents pour assurer leurs activités
Pour autant, la protection des productions agricoles contre les périls et les fléaux ne semble pour le moment pas tellement intéresser les agriculteurs. Sur près de 900.000 agriculteurs inscrits à la Chambre nationale d'Agriculture (CNA), seulement 75.000 seulement sont assurés à fin 2011, soit 8%, alors que le secteur agricole ne représente que 2% du chiffre d'affaires des assurances pour les années 2010 et 2011, selon Conseil national des assurances (CNA). Depuis sa création en 2006, la CNMA (l'ancienne caisse régionale de mutualité agricole, CRMA) tire 80% de son chiffre d'affaires de l'assurance automobile au détriment de l'assurance agricole, qui concernait uniquement la grêle du fait que la couverture de cet aléas était obligatoire. Actuellement, le risque agricole représente 32% des recettes de la Caisse, qui étaient de 5 milliards de DA en 2009. Entre 2009 et 2011, la CNMA, pour étendre son portefeuille, a lancé plusieurs produits d'assurances pour les filières de la tomate, de l'oléiculture et la viticulture, outre la pomme de terre. Les assurances agricoles ne représentant que seulement 1% du marché des assurances, et 2% du chiffre d'affaires du secteur des assurances toutes branches confondues, selon le CNA.
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Posté Le : 09/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Merouane Korso
Source : www.maghrebemergent.info