Algérie - L’artisanat, un gros pourvoyeur d’emplois

Mohamed Benmeradi, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, a exprimé, hier, sa satisfaction devant les chiffres de création d’emplois dans le secteur de l’artisanat qui occupe aujourd’hui plus de travailleurs que le secteur industriel.

Avec la création de 106.000 postes d’emploi, soit une progression de plus de 17% pour la seule année 2012, le secteur de l’artisanat est en passe de devenir, aujourd’hui, le plus gros pourvoyeur d’emplois en Algérie.

“Même si le chômage a baissé en Algérie sous la barre des 10%, les activités de l’artisanat peuvent améliorer davantage ce chiffre”, a assuré le ministre.

Ainsi, sur 910.000 employés pour l’ensemble du secteur du tourisme et de l’artisanat, soit 10% de la population active, l’invité du Forum de Liberté avance le chiffre de 570.000 artisans recensés par les Chambres d’artisanat dont les statistiques seraient, d’après lui, très fiables.

Depuis 2010, il a été enregistré, ainsi, une évolution de 100% avec la création de plus 185.000 activités artisanales dont 41.000 activités nouvelles pour la seule année 2012.

Il convient de signaler à ce sujet que la nomenclature des activités artisanales a augmenté de 89.000 activités entre 2003 et 2010. Ce chiffre est appelé à augmenter jusqu’à 230.000 activités à l'horizon 2025.

Pour maintenir cette dynamique, le ministre a assuré que l'État continuera, notamment à travers un “plan qualité”, à soutenir ce secteur prometteur.

Une expertise internationale sera apportée en matière de transfert
de connaissances, de traitement de la matière première et des techniques de production et de commercialisation.

Des consultants espagnols devront apporter, ainsi, leur expertise dans le domaine de la céramique à Tipasa et des bijoux d'artisanat à Batna.

Des experts brésiliens apporteront, pour leur part, leur savoir-faire dans le polissage de pierres semi-précieuses comme le gemme ou l’améthyste à Tamanrasset.

Le ministre reste toutefois conscient qu’au-delà de l’aspect économique, l’artisanat traditionnel reflète également l’identité d’un peuple et la culture d'une nation.

Aussi, l’apport étranger consistera essentiellement à améliorer la promotion des produits nationaux et à dispenser un coaching aux artisans en matière de management et de commercialisation.


Mohamed Chérif Lachichi