Algérie (Jijel) - UNE CAMPAGNE DE VULGARISATION EST LANCÉE EN DIRECTION DES AGRICULTEURS: Cap sur la culture du colza

Une priorité accrue est donnée à la culture du colza à Jijel pour ses vertus économiques et son impact sur la filière agroalimentaire.

C’est ce que l’on indique suite à ces sorties sur le terrain des responsables du secteur agricole, qui tentent, par le biais de campagnes de vulgarisation, d’initier les agriculteurs à cette nouvelle expérience.

Ces derniers sont appelés à la rotation des cultures pour le développement de cette filière, qui reste encore à promouvoir à Jijel, sinon à faire de la culture du colza une priorité au même titre que celle des céréales.

C’est dans cette optique que des rencontres ont été initiées avec des agriculteurs à Settara et à Sidi Marouf, deux communes où l’on tente cette expérience pour ensuite la généraliser dans les autres régions de la wilaya.

“Toutes les communes ont un potentiel de production du colza, il reste juste à se lancer dans sa culture”, note le directeur de la chambre de l’agriculture, Bakha Toufik, à sa sortie d’une rencontre d’initiation à cette filière, tenue il y a quelques jours.

L’objectif de ces rencontres est d’initier les agriculteurs aux vertus de cette filière et de dénicher de nouvelles surfaces, à l’occasion du lancement de la campagne labours-semailles.

C’est du moins ce qui est espéré dans une wilaya où l’on table sur des prévisions de culture de quelque 70 ha. Selon le directeur de la Chambre de l’agriculture, cette prévision est largement à portée de par les facteurs pluviométriques favorables à Jijel.

À cela s’ajoutent les facilités accordées à cette nouvelle filière lancée dans le cadre d’un programme ministériel faisant de la culture du colza une priorité nationale.

Si à l’échelle nationale on prévoit des surfaces de culture de l’ordre de 30.000 ha, à Jijel l’on estime que l’objectif retenu peut être encore dépassé, si l’on tient compte de ces facilités que le guichet unique accorde aux agriculteurs.

“Ce guichet offre les mêmes avantages que pour la céréaliculture, et les agriculteurs ont toutes les solutions pour se lancer dans cette culture”, souligne notre interlocuteur.

Celui-ci évoque un investissement de l’ordre de 6 à 7 millions de centimes par hectare pour cette culture, qui nécessite juste l’effort de son lancement. Pour le reste, les facilités évoquées permettent l’achat et l’acquisition de la semence et des engrais, la collecte et le transport du produit jusqu’aux silos de l’AOIC par le biais de la Coopérative des céréales et des légumes secs (CCLS).

Il convient de noter que la filière du colza s’inscrit dans une feuille de route ministérielle, faisant d’elle une priorité stratégique, à l’instar des cultures de la betterave et du maïs.

Elle est cultivée dans les mêmes conditions que celles des céréales. Pour ces dernières, la wilaya de Jijel dispose d’un certain potentiel, pouvant aider à la promotion de la culture du colza par le recours à la rotation des cultures, selon ce qui est préconisé.

“L’objectif est de ne pas abandonner la culture des céréales, mais de promouvoir celle du colza”, conclut le directeur de la Chambre de l’agriculture.

Des communes comme Settara, Ghebala ou encore Kaous, qui arrivent en tête de l’activité céréalière, peuvent être retenues pour cette expérience, sur laquelle repose la stratégie nationale de sortie de la dépendance alimentaire du pays de l’étranger.



Photo: © D. R.

Amor Zouikri