Censés résoudre le problème des ordures qui écument nos villes et les bords des routes, les centres d’enfouissement techniques sont devenus la nouvelle source de pollution à Jijel.
La pollution aux déchets ménagers non ramassés ou entassés dans des décharges sauvages qui prolifèrent çà et là s’est encore aggravée par l’écoulement d’un liquide hautement polluant des centres d’enfouissement technique (CET). Lixiviat, car de ce liquide qu’il s’agit, revient de plus en plus dans les rapports des différentes commissions de l’APW, dénonçant son effet sur l’environnement. Consacré à l’agriculture, un rapport présenté à cette instance a fait part du déversement de ce liquide extrêmement polluant dans des terres agricoles dans la localité de Demina, où est implanté un centre d’enfouissement technique.
Relevant de la commune de Taher, cette infrastructure a fini par être fermée par des citoyens, qui se sont soulevés contre ses effets polluants. Dans ce rapport, l’APW précise que c’est le lexiviat qui est à l’origine de la pollution des terres agricoles de cette localité. C’est dans cette localité que des agriculteurs subissent de plein fouet les effets non contrôlés de ce liquide résiduel s’écoulant du CET. Le même phénomène a été observé au CET de la localité de Zerzour, à El Milia, lorsque ce liquide s’est infiltré pour aller polluer l’oued Bazir.
Les citoyens s’adonnant à des activités agricoles dans cette région ont cessé d’irriguer leurs espaces agricoles ou d’abreuver leur bétail à partir de ce cours d’eau. L’alerte donnée a poussé les services concernés à se déplacer sur les lieux pour s’enquérir de la situation. Une situation préoccupante à telle enseigne qu’elle a poussé à prendre des mesures pour endiguer l’écoulement de ce liquide dans cet oued. Il a surtout été décidé que ce liquide soit recueilli et transporté à la station de traitement du CET de Beni Ahmed, à Jijel.
Or, cette station est en panne, ce qui risque de compromettre les mesures prises. La solution préconisée reste tributaire de la remise en marche de cette station. D’ici que cette solution soit effective, l’écoulement de ce liquide reste une source de pollution et de préoccupation. À défaut de trouver une solution au sempiternel problème de la collecte des déchets ménagers, les CET d’El Milia, de Taher et de Jijel semblent avoir eu un impact plus nocif sur l’environnement. Surchargés, leur gestion s’est davantage compliquée de par la pollution qu’elles génèrent.
De plus en plus, ils sont contestés par les populations, qui appellent à leur fermeture. Très souvent, le déchargement des déchets ménagers est empêché par des citoyens remontés contre cet état de pollution qu’ils endurent de par leur proximité avec ces installations.
Photo: © D.R
Amor Zouikri
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Posté Le : 18/07/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Amor Zouikri
Source : liberte-algerie.com du 12 juillet 2021