Algérie (Jijel) - Formation sur le greffage de l’olivier

La Chambre de l’agriculture a organisé, hier, en coordination avec la Direction des services agricoles et l’association professionnelle des producteurs d’olives deux journées techniques de formation sur la taille et le greffage au centre culturel islamique Ahmed-Hamani de Jijel avec la participation de nombreux oléiculteurs.

L’expert et universitaire Guessous Mokhtar, enseignant à l’université Bachir-Ibrahimi, a affirmé que l’opération de greffage de l’olivier est d’une importance capitale, voire vitale, afin de régénérer l’olivier, notamment les anciens oliviers, soulignant que la culture de l’olivier dans les zones montagneuses nécessite une forme de taille un petit peu particulière.

Guessous Mokhtar a ajouté que lors de cette rencontre «il est question de communiquer et de vulgariser les modalités de taille auprès des exploitants des vergers d’oliviers et des agriculteurs qui ont des exploitations dans cette filière. Ensuite, on a une étape de greffage afin de valoriser ce patrimoine et avoir une plus grande quantité et une meilleure qualité».

Poursuivant son intervention, l’orateur a souligné: «On va discuter également des variétés qui sont adaptées à la région de Jijel qui est une région mixte, montagneuse et humide, nécessitant des variétés locales telles Azradj, Hamra, Chemlal, révélant que la wilaya de Jijel occupe la 5e place à l’échelle nationale dans cette filière.»

L’expert a souligné en outre que «le greffage est une opération importante car il représente 70% de l’intérêt accordé à cet arbre. Il remplace l’eau et les besoins en engrais. Le greffage est d’une importance capitale. Celui qui a un verger d’oliviers et ne fait pas du greffage, son patrimoine risque de disparaître». 

Et d’ajouter: «Le greffage moderne obéit à des techniques basées sur des critères scientifiques. L’alternance de la récolte s’explique par le greffage qui se fait le plus souvent d’une manière non étudiée.»

L’expert Guessous a également exhorté les agriculteurs présents à cette rencontre à moderniser leurs techniques de greffage pour avoir une bonne récolte.

Pour sa part, le secrétaire général de la Chambre de l’agriculture de la wilaya de Jijel a énuméré un certain nombre de contraintes auxquelles est confrontée cette filière, citant, entre autres, le morcellement des exploitations d’olivier qui ne dépasse pas les 2 hectares, l’absence d’une pépinière pour développer les variétés locales, l’inexistence de coopératives au niveau de la wilaya, susceptibles de développer la filière de l’oléiculture, malgré la campagne de sensibilisation initiée par les services de l’agriculture pour la création de ce genre de groupement, le recours aux techniques traditionnelles archaïques dans les différentes phases, la récolte, l’emballage et la transformation.



Bouhali Mohammed Cherif