Le secrétaire général de la Chambre de l’agriculture de Jijel, Yacine Zeddam, nous révèle que la superficie de la culture de la fraise dans la wilaya de Jijel a connu une extension remarquable, en passant de 4 hectares en 2002 à 650 hectares actuellement, totalisant une production d’environ 200.000 quintaux.
Le même responsable a souligné par ailleurs en marge de la 19e édition de la Fête de la fraise, tenue hier à la maison de la culture Omar-Oussedik de Jijel placée sous le thème «La culture de la fraise à l’ombre des changements climatiques», à laquelle 60 agriculteurs ont pris part, que la culture de ce fruit dont la wilaya recèle d’énormes potentialités qui était réduite il y a quelques années à une poignée de communes mais qui s’est généralisée actuellement pour toucher 12 communes à l’échelle de la wilaya sur un total de 28. Ajoutant que cette culture a un important impact socioéconomique sur les ménages en termes d’emplois.
Le secrétaire général de la Chambre de l’agriculture a révélé en effet que cette culture génère actuellement pas moins de 1.900 emplois permanents et 4.000 saisonniers, dont 2.000 femmes.
Il a ajouté en outre qu’en dépit des efforts déployés par les pouvoirs publics pour développer cette culture, «la filière fait face à certains problèmes», citant , entre autres, «l’absence d’un marché de gros des légumes et de fruits susceptible de faciliter sa commercialisation et casser la chaîne des intermédiaires, et l’inexistence d’une unité de transformation». À cet effet , il a exhorté les exploitants à se constituer en coopératives afin qu’ils puissent commercialiser leurs productions facilement avec les unités de transformation, et puissent bénéficier des programmes de soutien de l’État qui accorde une grande importance pour développer cette filière en vue d’éventuelles opérations d’exportation vers le marché extérieur.
Interrogé par nos soins sur le problème de l’irrigation des exploitations qui a été soulevé par un exploitant de la commune de Taher, le même responsable a révélé que les pouvoirs publics octroient des aides pour l’achat des conduites aux exploitants qui irriguent leurs exploitations à partir des puits.
Interrogé également par nos soins, sur les prix exorbitants de la fraise durant le mois de Ramadhan, Adel Derada, exploitant dans la commune de Taher, attribue cette hausse des prix à la chaîne des intermédiaires qui imposent leur loi.
«Actuellement, on vend le kilo à 70 dinars en gros, alors qu’ il arrive au consommateur à 150 dinars le kilogramme.»
«Il nous faut un marché de gros pour qu’on puisse commercialiser nos produis directement aux consommateurs», a-t-il suggéré.
Il y a lieu de souligner que le projet de l’unité ex-Enajuc juma-agro de transformation des légumes et de fruits de Ouled-Salah, relevant des groupements publics Madar et Agrodiv qui sera prochainement opérationnelle, va booster cette filière prometteuse.
Bouhali Mohammed Cherif
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Posté Le : 08/05/2023
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Bouhali Mohammed Cherif
Source : lesoirdalgerie.com du 2 mai 2023