Les Centres d’enfouissement technique (CET), réalisés pour l’enfouissement et le traitement des déchets ménagers selon un procédé technique, posent problème à Jijel. Depuis leur réalisation, ils ne sont pas parvenus à résoudre l’épineux problème de la gestion de ces déchets.
Pour preuve, les émanations fétides qu’ils dégagent et qui polluent leurs alentours, provoquant colère et protestation des citoyens. Ces derniers sont allés jusqu’à fermer le CET de Taher, dans la localité de Demina.
Conséquence: le ramassage et la collecte des ordures ménagères de cette commune sont devenus un véritable casse-tête pour ses responsables. Devant l’accumulation des dépôts d’ordures et le rejet anarchique des déchets, en plus de la multiplication des décharges à la périphérie de cette ville, la solution de recourir au CET de Beni Ahmed, à Jijel, a été retenue.
Pour autant, cette solution provisoire n’a pas pu résoudre totalement ce problème, qui continue d’être soulevé avec insistance, d’autant que les dépôts d’ordures anarchiques continuent de défigurer l’espace urbain de cette ville.
Dans leurs efforts pour trouver une solution à ce problème, les services de l’APC de Taher tentent de revenir au CET de Demina, fermé par des citoyens.
Selon le P/APC Abdelouahab Yahiaoui, ses services ont recours à ce centre chaque jeudi pour le rejet des déchets ramassés en sollicitant l’appui de la gendarmerie. C’est dire la difficulté de résoudre ce problème, surtout que les citoyens s’opposent à l’existence de ces structures que d’aucuns assimilent à des décharges sauvages.
Aucun des trois centres de la wilaya (Taher, Jijel et El-Milia) n’est épargné par les protestations de citoyens qui les contestent à cause de leurs effets polluants.
À El-Milia, la situation s’est encore aggravée au CET de Zerzour, débordé et saturé, provoquant ainsi une grave dérive écologique, à savoir la pollution de l’oued Bazir. À l’eau jadis limpide, servant à l’irrigation et à l’abreuvement du bétail, ce cours d’eau, traversant plusieurs localités, est devenu extrêmement pollué le lixiviat, qui n’est autre qu’un liquide résiduel provenant des déchets non traités de ce CET.
Devant cette situation, les services de l’APC d’El-Milia s’apprêtent à diffuser une note interdisant le recours à l’eau de cet oued pour l’irrigation et l’abreuvement du bétail. Des riverains ont cependant anticipé sur cette note en cessant d’utiliser cette eau dans leurs activités agricoles et d’élevage depuis des années.
“Cette eau est polluée depuis longtemps; elle est devenue noirâtre avec des essaims de moustiques sur sa surface. On ne l’utilise plus depuis longtemps déjà”, assurent des citoyens rencontrés sur les lieux.
Autant dire que non seulement ces CET sont devenus une source de pollution du sol, mais ont atteint les cours d’eau avec le risque de polluer les sous-sols.
La gestion des déchets produits à l’échelle urbaine et leur élimination dans ces centres sont devenues un problème à prendre en charge au plus vite. Les structures recevant ces déchets ont atteint leurs limites et génèrent des problèmes de pollution, au grand dam des citoyens.
Photo: © D. R.
Amor Zouikri
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Posté Le : 08/06/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Amor Zouikri
Source : liberte-algerie.com du dimanche 6 juin 2021