Moins d’un mois après la visite dans notre pays du président du Conseil des ministres italien, M. Romano Prodi, un mémorandum d’entente pour la promotion et la coopération dans le domaine des PME a été signé hier entre l’Algérie et l’Italie.
Le mémorandum en question préparé par les experts des deux pays en moins d’un mois a été signé hier à l’hôtel Sheraton, par le ministre de la PME et de l’Artisanat, M. Mustapha Benbada, côté algérien, et le secrétaire d’Etat italien au Commerce international, M. Mauro Agostini, côté italien. Les deux parties s’engagent ainsi à renforcer la coopération dans le domaine institutionnel pour notamment « développer les ressources humaines, renforcer et améliorer les performances du personnel de l’administration en charge du développement du secteur de la PME ainsi que de favoriser les contacts entre les institutions et organismes relevant de ces entreprises ». Le mémorandum stipule également que les deux pays s’engagent à examiner toutes les opportunités et les possibilités pour la création d’un institut algéro-italien pour la promotion de l’entreprenariat. Pour concrétiser tout cela, les deux pays ont signé pareillement hier lors de la même cérémonie un projet cadre de coopération financière et ce dans le but de disposer d’un instrument de financement des projets de partenariat, de joint-ventures et de prise de participations entre les entreprises algériennes et italiennes. « Je crois que nous pouvons nous réjouir de la finalisation de cet accord de coopération financière qui s’inscrit et s’inspire de l’essence du mémorandum d’entente dans le domaine de la PME et pour lequel il constitue un instrument de financement adéquat pour sa mise en oeuvre notamment en ce qui concerne la coopération industrielle et commerciale », a déclaré hier M. Benbada qui soulignera que les objectifs visés à travers ces deux accords de coopération « ont le mérite d’être clairement définis tant au niveau institutionnel qu’industriel et commercial ».
Pour ce qui est de l’aspect institutionnel, le ministre dira que l’Algérie a un grand besoin de l’expérience et de l’expertise italienne en matière de formation, de création et de gestion des structures d’appui aux PME, alors que, poursuit M. Benbada, sur le plan industriel, « la recherche des opportunités d’investissements et de partenariat, la promotion du savoir-faire et le transfert technologique ainsi que la promotion de partenariats commerciaux stratégiques constituent pour les entreprises des deux pays autant de défis à relever ».
 De son côté, le secrétaire d’Etat italien pour le Commerce international M. Mauro Agostini qui a déjà effectué une visite dans notre pays les 30 et 31 octobre dernier, a affirmé que la signature du mémorandum d’entente marque un virage dans le développement des relations politiques entre les deux pays. M. Agostini qui rappellera la décision de Bouteflika et de Prodi lors de la visite de ce dernier en Algérie d’aller aussi loin que possible dans la coopération, a assuré hier « qu’il n’y aura aucune limite dans le développement économique entre les deux pays ».
 Le secrétaire d’Etat italien a déclaré que son pays est prêt à aider à la diversification de l’économie algérienne pour faire de l’Algérie la porte de l’Afrique mais aussi pour constituer un pont entre l’Europe et le continent noir. « Avec la signature du mémorandum, toutes les conditions sont réunies pour faire réellement un bon travail », dira M. Agostini qui soulignera que l’Italie accorde une grande importance au bassin méditerranéen. Enfin, il y a lieu de signaler que la mise en oeuvre et le suivi du mémorandum sont assurés par un comité mixte dont la coprésidence est assurée par un représentant de chacun des deux ministères. Le comité, indique-t-on, est composé côté algérien par des membres issus des organisations financières et bancaires notamment la FINALEP, ABEF, FGAR, CGCI/PME, CAGEX et de la SIMEST, la SACE, l’ABI et l’IPI côté italien. Les membres de ce comité, souligne-t-on également, se réuniront deux fois par an alternativement en Algérie et en Italie pour élaborer des programmes d’actions et des rapports d’activités qui seront par la suite soumis aux autorités politiques des deus pays.
Posté Le : 06/12/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : Z. Mehdaoui
Source : www.quotidien-oran.com