Enterré par la « rumeur », le projet du gazoduc Galsi
« résiste ». En Italie comme en Algérie, les responsables persistent à
réaffirmer qu'il n'est pas remis en cause.
Le projet du gazoduc reliant l'Algérie à l'Italie via la Sardaigne, Galsi, a été approuvé par une Autorité spécialisée
italienne dépendant du ministère du Développement économique, a rapporté le
journal économique italien Il Sole 24 Ore. Selon le
journal, le projet de gazoduc a obtenu le feu vert, ces dernières semaines, de
la part de la « Conférence des Services convoquée à Rome par le ministère du
Développement économique ». Selon le journal, cette réunion a marqué « l'étape
finale et décisive » pour la conclusion du processus d'autorisation du projet, lancé
en juillet 2008. «Une fois acquis les arrangements entre l'Etat et les régions,
le ministère du Développement économique sera en mesure de s'exprimer pour la
libération de l'autorisation de la construction et de l'exploitation» du
gazoduc, a rappelé le journal. Une fois de plus, c'est une information qui
vient contredire des rumeurs qui n'en finissent pas d'affirmer que le projet
est remis en cause. L'information du journal italien confirme surtout que le
projet devait régler des problèmes juridiques et institutionnels en Italie
avant d'obtenir le feu vert. C'est apparemment en voie de l'être. Le ministre
algérien de l'Energie, Youcef Yousfi,
a dû, à plusieurs reprises, réaffirmer que le projet Galsi
n'était pas remis en cause sans pour autant parvenir à mettre vraiment fin aux
rumeurs de sa remise en cause.
En mars 2011, M.
Yousfi avait assuré que le projet Galsi
se déroulait « normalement ». «Nous sommes en train de discuter avec nos
partenaires. Il n'y a pas de remise en cause du projet», avait-il déclaré. Devant
relier directement l'Algérie à l'Italie via la Sardaigne, le Galsi est un investissement de 3 milliards d'euros. Un
accord intergouvernemental relatif à ce projet a été conclu en novembre 2007
entre l'Algérie et l'Italie. Le Galsi doit relier Hassi R'mel à El-Kala
dans sa partie «on shore» sur une longueur de 640 km. Dans sa partie «off
shore», le projet reliera El-Kala à Cagliari en
Sardaigne sur une distance de 310
km.
LES ITALIENS CHERCHENT A ACCELERER
La plus récente déclaration d'un responsable algérien au sujet du Galsi a été faite le 22 novembre dernier, à Oran, par le
PDG de Sonelgaz, Nourredine
Bouterfa, à l'occasion de la réunion du Conseil
mondial de l'énergie. M. Bouterfa avait réaffirmé que
le Galsi n'était pas remis en cause. «Le Galsi ne dort pas. Il sortira quand il sera économiquement
viable », avait déclaré Bouterfa en soulignant que la
réalisation du gazoduc « a son calendrier» comme tous les grands projets
énergétiques. Il avait également souligné que les besoins en gaz au nord de la Méditerranée étaient
« favorables » à la réalisation du gazoduc. En octobre dernier, le vice-ministre
italien de l'Industrie, Stefano Saglia, avait exprimé
sa volonté d'accélérer le processus de réalisation du Galsi.
« Il est de notre intérêt que le gazoduc soit autorisé le plus rapidement
possible. Le processus (d'approbation) est à un stade avancé », avait-t-il
déclaré. « Le gazoduc Galsi est un projet stratégique.
Il nous relie directement à l'Algérie sans passer par d'autres pays. Il
augmente donc la sécurité de l'approvisionnement national et permet
d'approvisionner la
Sardaigne en méthane », avait-il indiqué en relevant que la «
pertinence » du projet Galsi a été «reconnue au
niveau communautaire» européen. Le projet Galsi
résiste à la rumeur de son enterrement.
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Posté Le : 12/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salem Ferdi
Source : www.lequotidien-oran.com