Algérie – Iran: Inquiétudes occidentales

L'escale du président iranien samedi à Alger n'a pas laissé indifférentes les chancelleries occidentales. Elles interrogent sur les raisons qui ont poussé l'imprévisible Ahmadinejad à vouloir faire «vite et bien» avec le président Bouteflika.

 Ainsi, l'autre événement ayant apporté son lot d'inquiétudes dans le microcosme algérois est cette escale d'à peine deux heures et demie du président iranien qui venait de quitter le président syrien avec qui il s'était entretenu durant quelques heures. Des ambassadeurs occidentaux demandaient le pourquoi d'une telle escale. «Elle inquiète d'autant plus lorsqu'on sait que le président iranien venait de Syrie», nous disait hier l'un d'entre eux. Des observateurs avertis laissent entendre qu'Ahmadinejad est venu s'entretenir avec le président Bouteflika sur la situation qui prévaut au Moyen-Orient et la mauvaise tournure que prennent les négociations directes entre le président de l'Autorité palestinienne et le Premier ministre israélien sous l'Å“il scrutateur de la secrétaire d'Etat américaine. L'on rappelle que les présidents algérien et syrien avaient assisté au sommet de Koweït lorsque l'aviation israélienne bombardait Ghaza et que l'Egypte avait hermétiquement fermé ses frontières aux Palestiniens notamment le passage de Rafah. Ils avaient aussi bien accepté de se déplacer à la même période au Qatar où un sommet des pays arabes et musulmans devait se tenir pour examiner les moyens d'aider financièrement et matériellement les mouvements de libération de la Palestine.

 Le président iranien y était aussi. Il semble que les trois présidents partagent les mêmes convictions sur la gestion du conflit israélo-arabe. Ils doivent rappeler surtout que la cause palestinienne est une question de décolonisation et non un problème humanitaire.