Créées il y a une vingtaine d’années pour dynamiser l’économie agricole nationale, les 162 fermes pilotes qui devaient assurer la production des semences et des plants, contribuer à la maîtrise des techniques modernes de production et à les diffuser parmi les agriculteurs, n’ont finalement rien apporté de sérieux au secteur. Mises à l’arrêt depuis l’échec qu’a essuyé la tentative de relance de leur activité, à travers un appel lancé en 2011 pour la création de sociétés communes de gestion et d’exploitation de ces structures, les fermes pilotes disposant de pas moins de 160.000 ha, sont aujourd’hui l’objet d’un autre programme de relance en cours d’élaboration par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural.
Le ministre en charge du secteur, Sid Ahmed Ferroukhi, a annoncé, jeudi, qu’«un travail était en cours pour parachever les procédures pour la relance des 162 fermes pilotes à l’arrêt, et ce, en partenariat avec des exploitants privés». Il s’agit de 87 fermes relevant de la société d’exploitation et de valorisation des fermes pilotes et périmètres agricoles (SEVFPA) et de 75 autres relevant du groupe des semences et pépinières.
Le ministre a précisé que «les pouvoirs publics ont pris plusieurs mesures pour relancer l’activité de ces fermes, conformément à la décision du Conseil de participation de l’Etat de 2009 ayant chargé la tutelle de chercher des partenaires du secteur privé pour investir dans ces fermes». Il a rappelé que 18 entreprises d’exploitation ont été créées en partenariat avec 22 fermes pilotes sur deux étapes, avec un montant estimé à 14 milliards de dinars et sur une superficie globale de 11.000 hectares. Une troisième étape concernant 14 fermes pilotes est également en cours et l’opération est en phase de sélection des partenaires, a-t-il ajouté.
Pour rappel, les fermes pilotes ont été créées le 16 janvier 1982. Le décret n°82-19, fixant leur statut type a consacré le principe permettant à l’Etat de disposer d’un patrimoine foncier destiné à la production des semences et plants, la maîtrise et la diffusion des techniques modernes de production, servant ainsi de pôle de développement du secteur agricole. En 1987, ces fermes pilotes étaient sous la tutelle du ministère de l’Agriculture et avaient un statut d’établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC).
Un décret en date du 18 avril 1989 a entrepris le réaménagement du statut de ces fermes pilotes. En 1998, ce sont 92 fermes pilotes qui passeront, suite à une résolution du Conseil national des participations de l’Etat, du statut d’EPIC relevant du ministère de l’Agriculture à celui d’EPE sous mandat de gestion des holdings.
Elles sont devenues, à partir de 1999, des EURL (société unipersonnelle) dont la gestion a été confiée à la Société de gestion des participations de l’Etat «Développement agricole» SGP/SGDA. Cette dernière a lancé, en 2011, dans le cadre de la mise en œuvre du partenariat public-privé, un appel à manifestation d’intérêt national et international pour la création de sociétés communes de gestion et d’exploitation des fermes pilotes, en association entre des partenaires privés nationaux (ou partenaires étrangers) et les EPE/SPA fermes pilotes, relevant de son portefeuille.
Lyes M.
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Posté Le : 02/04/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: Lyes M.
Source : elwatan.com du samedi 2 avril 2016