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Algérie - ILS S’ESTIMENT MARGINALISÉS PAR LE GOUVERNEMENT DANS SON PLAN D’ACTION: Les oléiculteurs de Béjaïa réclament une meilleure prise en charge



Algérie - ILS S’ESTIMENT MARGINALISÉS PAR LE GOUVERNEMENT DANS SON PLAN D’ACTION: Les oléiculteurs de Béjaïa réclament une meilleure prise en charge


L’Association pour le développement de l’oléiculture et des industries oléicoles (Adoio) de la wilaya de Béjaïa a plaidé pour l’introduction de l’huile d’olive dans les circuits de consommation collective tels que les cantines, les hôpitaux, les casernes et les grandes unités industrielles disposant de cuisine, ce qui changera les habitudes et le mode de consommation des Algériens.

La colère monte chez les oléiculteurs de la wilaya de Béjaïa. Leurs représentants, les membres de l’Association pour le développement de l’oléiculture et des industries oléicoles (Adoio) de la wilaya de Béjaïa en l’occurrence, l’ont fait savoir au ministre de l’Agriculture et du Développement rural dans un courrier dont une copie a été adressée au Premier ministre.

La montée au créneau des acteurs de la filière oléicole intervient après qu’ils eurent constaté que l’oléiculture demeure le parent pauvre et le grand absent dans le plan d’action du gouvernement pour la période allant de 2020 à 2024. Occasion pour eux de rappeler qu’ils n’ont pas cessé d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur la “richesse permanente” de cette filière par rapport à d’autres, en raison de la “longévité de cette espèce centenaire, ce qui constitue une valeur sûre qu’il faut protéger et sauvegarder au profit des générations futures”. Aussi, on se doit de “lui réserver une place privilégiée dans les différents dispositifs et particulièrement dans le futur programme de développement agricole”, estiment-ils. Mais “ce n’est pas le cas”, regrettent les membres de l’association dans la missive adressée au ministre de tutelle, non sans préciser que leurs revendications “demeurent non satisfaites”.

De leur point de vue, la place de l’oléiculture est réduite “uniquement à l’extension des surfaces oléicoles sans aucun accompagnement en matière de développement durable”, alors que la filière présente, expliquent-ils, des atouts non négligeables à l’échelle nationale mais aussi au niveau du bassin méditerranéen.

“Nous avons une place dans le marché mondial qu’il faut reconquérir”, lancent les membres de l’association qui, toutefois, ne perdent pas espoir. Ils espèrent être entendus car il y va, disent-ils, de “la fixation des populations dans les zones montagneuses où l’olivier demeure la principale source de revenu”, mais qui exige des mesures incitatives en vue de “valoriser davantage leur patrimoine oléicole” afin de procurer “une économie d’argent et de temps, sachant que l’oléastre se développe très rapidement, puis il est très résistant aux aléas climatiques et aux maladies et ne nécessite aucune irrigation d’appoint”.

Il s’agit aussi de “libérer les accès aux oliveraies par l’ouverture de pistes agricoles” tout en réglant, dans la foulée, “le problème des oppositions d’une manière pacifique” et en recourant à la médiation pour ne léser, in fine, aucune partie.

Les membres de l’association ont plaidé, en outre, pour la valorisation des sous-produits de l’oléiculture à travers la création “de petites unités de transformation, sachant que le grignon d’olive – une matière première déversée dans les oueds – peut constituer une richesse non négligeable”.

On a appelé aussi à soulager les producteurs et les transformateurs du fardeau de la commercialisation de leur production, qui demeure encore en stock, par des mesures incitatives.

Les membres de l’association ont plaidé aussi pour l’introduction de l’huile d’olive dans les circuits de consommation collective tels que les cantines, les hôpitaux, les casernes et les grandes unités industrielles disposant de cuisine pour changer les habitudes et le mode de consommation des Algériens.

Les oléiculteurs de la wilaya de Béjaïa ont, enfin, beaucoup insisté sur la ressource humaine, en l’occurrence les jeunes qui doivent pérenniser cette filière nourricière, en plaidant pour leur protection sociale par la mise en place d’une vraie mutuelle.

Selon eux, la Casnos “considère les agriculteurs au même titre que les commerçants” et, du coup, “ne peut inciter cette frange de la société à cotiser des sommes considérables que ne peuvent supporter les producteurs”.



Photo: L’oléiculture, grand absent du plan d’action du gouvernement 2020-24. © D.R

Moussa Ouyougoute


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