La Journée mondiale des zones humides, célébrée le 2 février, a été commémorée partout dans le monde sur le thème «Le tourisme responsable dans les zones humides» proposé par le secrétariat de la Convention de Ramsar qui a cherché ainsi à relier les avantages culturels et économiques des zones humides.
En effet, ces sites sont généralement d’une beauté remarquable et le tourisme est aujourd’hui la première industrie mondiale. La conservation des premiers s’accorde parfaitement avec le second si on s’impose le principe de l’utilisation rationnelle. Une Journée mondiale, ce ne sont pas seulement des collations, des embrassades et des cadeaux, c’est surtout une halte annuelle pour faire un bilan et se fixer de nouveaux objectifs. On a répertorié près de 1.500 zones humides algériennes d’une grande diversité.
Des plans d’eau côtiers aux gueltas nichées au cœur du Hoggar et du Tassili en passant par les chotts, sebkhas et oasis, l’Algérie est un pays qui se distingue nettement par cette remarquable variété due à son vaste territoire parsemé d’une multitude de régions naturelles aux climats différents. Cinquante sites algériens sont inscrits sur la liste d’importance internationale de Ramsar. Les trois derniers, l’aulnaie d’Om Lagareb (El Tarf), l’île de Rachgoun (Aïn Témouchent) et le lac du barrage de Boughezoul (Médéa), ont été ajoutés en mai 2011, portant ainsi la superficie totale classée à 2.991.013 millions d’hectares.
Engagement
La Direction générale des forêts (DGF), qui a la charge des zones humides et du suivi des recommandations de la Convention internationale sur les zones humides, ne consacre qu’une infime partie de son activité, alors que la seule superficie des zones humides classées dépasse de loin celle du domaine forestier national.
Il est peut-être temps de penser à une structure spéciale pour la conservation de ces milieux. Conservation étant entendue dans le sens donné au Sommet de la Terre de 1992. Les zones humides algériennes ont en effet besoin d’une sérieuse prise en charge. Comme elles occupent généralement le fond des dépressions, elles deviennent progressivement le réceptacle des déchets et rejets des activités menées sur leurs rives et sur leurs bassins versants.
Leurs ressources hydriques, sans lesquelles elles n’ont pas d’existence, sont convoitées et détournées sans discernement.
Contrairement à l’idée répandue, l’inscription d’un site sur la liste Ramsar n’est pas une mesure de protection, mais un engagement de l’Etat à prendre un ensemble de mesures pour assurer le bon fonctionnement de ces écosystèmes.
Actuellement, la DGF a entrepris, pour respecter les engagements internationaux de notre pays, l’élaboration de plans de gestion pour les zones humides classées et a lancé un avis d’appel d’offres pour l’élaboration d’une politique nationale des zones humides.
Après les inventaires et les excellents Atlas des zones humides, c’est une autre avancée considérable à soutenir.
Slim Sadki
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Posté Le : 03/02/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Slim Sadki
Source : El Watan.com du vendredi 3 février 2012