Un projet de conservation de la flore et des habitats naturels avec les populations locales dans le sud et l’est du bassin méditerranéen (IPA-Med) a été lancé, hier, à Béjaïa. Et les deux sites sélectionnés en Algérie: le Parc national de Gouraya (Béjaïa) et le mont Chélia (Batna et Khenchela).
Le projet est mené par le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche en collaboration avec l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICM), représentée par le Centre de coopération pour la Méditerranée (UICN-Med).
Pour témoigner de l’intérêt de l’Algérie à la Conservation de la nature et des ressources naturelles, le projet de partenariat a été officialisé lors d’un atelier, qui s’est déroulé à l’hôtel Chréa, en présence des forestiers, des chercheurs de l’université et des centres de recherche, des acteurs institutionnels et des membres de la société civile. Rencontre durant laquelle les représentants de la Direction générale des forêts (DGF) ont eu à décliner les activités et les différentes phases du projet, ce qui permettra aux parties prenantes, “de s’approprier les actions prévues et les résultats escomptés”, a-t-on expliqué.
En termes de biodiversité, a-t-on rappelé, l’Algérie compte plus de 3.000 espèces dont plus de la moitié est considérée “comme rare à rarissime, parce que les milieux naturels subissent des dégradations aux causes multiples, la croissance démographique accompagnée de l’augmentation des pâturages, entraîne une surexploitation des ressources génétiques locales et certaines espèces sont aujourd’hui sérieusement menacées de disparition, suite au développement du réseau routier, à l’urbanisation, aux incendies de forêts, au défrichement, à l’érosion des sols, à la sécheresse prolongée et à l’exploitation anarchique”.
Aussi, le pouvoir politique semble avoir décidé, enfin, de tirer profit de l’adhésion de l’Algérie à l’Union internationale pour la conservation de la nature, la plus grande et la plus ancienne des organisations globales environnementales au monde avec un réseau de plus de 750 ONG dédiées à la conservation de la nature, a rappelé Antonio Troya, le directeur de l’UICN-Med, qui est venu à la tête d’une délégation dans le cadre du lancement du projet.
Il a rappelé, durant son bref exposé, que tout le travail de l’UICN sur la biodiversité, le changement climatique, l’énergie, les moyens d’existence et l’économie entre dans le cadre d’un programme plus vaste, débattu et approuvé par les organisations membres. Et l’approche privilégiée serait de faire adhérer les populations locales.
Comme ce sera le cas avec les deux sites sélectionnés en Algérie. Car ils sont conscients du fait qu’aucune initiative du genre ne peut réussir sans l’implication des populations locales.
M. Ouyougoute
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Posté Le : 19/01/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: uicnmed.org ; texte: M. Ouyougoute
Source : liberte-algerie.com du mardi 19 janvier 2016