Algérie

Algérie - Hommage au moudjahid Mustapha Muller: 'Vivre et laisser vivre!'



Algérie - Hommage au moudjahid Mustapha Muller: 'Vivre et laisser vivre!'
Quoi de plus glorifiant pour un homme que de participer à la libération d’un pays, adopter sa nationalité, prendre part à sa reconstruction et rendre, enfin, l’âme au service d’une cause juste.

Telle est l’histoire entre un Autrichien, Mustapha Muller, et une nation, l’Algérie. Une cause juste n’a point de nationalité, encore moins de frontières. L’histoire de la Révolution algérienne le confirme à plus d’un titre.

De son vrai nom Winfried Muller, dit Si Mustapha, cet Autrichien né le 19 avril 1926 qui, après avoir séjourné quelque temps en France et fait connaissance avec la cause algérienne, rejoint les frontières algéro-marocaines en 1956 pour s’engager pleinement dans la guerre de Libération nationale.

La suspicion à l’égard des étrangers qui rejoignaient le maquis n’a point été réservée à cet homme venu épouser un idéal. Au contraire, il a pleinement contribué à la reddition des Allemands et des mercenaires d’autres nationalités qui ont déserté l’armée française.

Et c’est Abdelhafid Boussouf qui a, autrefois, témoigné de la bravoure et des missions accomplies par cet homme.

Aujourd’hui, c’est son compagnon de route, après l’indépendance de l’Algérie, qui rend hommage à sa mémoire. Sid-Ahmed Kerzabi, vice-président de l’association les Amis du Tassili, en collaboration avec l’association Machaâl Chahid, ont organisé hier, au centre de presse du quotidien El Moudjahid, une conférence en hommage à Mustapha Muller.

Sid-Ahmed Kerzabi, son ami de toujours, raconte comment Si Mustapha a préféré rester en Algérie, partager la joie de l’indépendance de l’Algérie pour laquelle il a combattu, adopter sa nationalité et participer à sa reconstruction.

«Pour lui, le plus dur était à venir. Panser les blessures, restaurer le pays… Il savait que tout était à refaire. Il a participé à toutes les étapes, du moins là où on avait besoin de lui. Ainsi, après avoir participé au rapatriement des personnes restées aux frontières, à partir de 1962, il chapeauta entre 1964 et 1966 le mouvement de la Jeunesse au niveau du ministère de la Jeunesse et des Sports, avant d’occuper plusieurs postes au ministère de l’Information jusqu’à 1971», témoigne-t-il.

Mais ce n’est qu’à partir de 1971 que Mustapha Muller sera mis en rapport avec sa vocation réelle.

«Forestier de formation, il s’occupera jusqu’à 1979 des sports de montagne, avant d’être nommé inspecteur général des Parcs nationaux et des zones protégées. Il a beaucoup fait dans le domaine forestier, notamment avec la création du Parc national du Djurdjura. Il prendra par la suite sa retraite en 1986 pour se consacrer à la réalisation de documentaires sur l’environnement, la nature et le paysage algérien», a ajouté Sid-Ahmed Kerzabi.

En décédant en septembre 1993, Mustapha Muller a laissé derrière lui son dernier documentaire, «Vivre et laisser vivre».

M. M.


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