Algérie

Algérie, hold-up de la poste d'Oran, retour d'une polémique stérile


Algérie, hold-up de la poste d'Oran, retour d'une polémique stérile
Monsieur Michel Deleclos est l’auteur du commentaire suivant :

« Je ne sais guère qui a écrit ce 'document'. Comme quelques écrivains hémiplégiques, ce quidam doit être à la fois borgne et monaut pour écrire de telles contrevérités. Un exemple à se tordre de rire, entre autres : le casse de la poste d' Oran: Ben Bella le cerveau!!!», a-t-il écrit.



Ce monsieur semble bourré d’a priori et rassasié d’une idéologie grossièrement falsifiée qui lui tient lieu de connaissances historiques sur les évènements d’Algérie. Il conteste que Ben Bella ait pu être le cerveau du casse de la poste d’Oran sans toutefois préciser qui en était le cerveau puisqu’il en fallait un.



L’OS (organisation spéciale) était le bras armé du PPA/MTLD, d’un parti politique indépendantiste algérien légal, qui avait : pignon sur rue, des permanences, des permanents fonctionnarisés, des organes de presse, des journalistes, des bataillons de militants, des élus locaux, régionaux et nationaux.



La structure de l’OS était pyramidale. A sa base des cellules de trois individus. Un secteur se composait de plusieurs cellules et une région de plusieurs secteurs. L’OS était donc une organisation : atomisée, rigoureusement cloisonnée et strictement secrète.



Les différents responsables d’une région agissaient de manière totalement autonome. Ils avaient souvent le droit de vie ou de mort sur leurs subordonnés. C’est à l’occasion de l’une de ces expéditions punitives, l’affaire Khiari, ordonné par Mohamed Boudiaf en mars 1950 à Tébessa qui était à l’origine du démantèlement de l’OS et de la découverte de l’affaire du hold-up de la poste d’Oran.

En avril 1949, lors du hold-up historique, l’OS se composait de 4 régions : Alger I (Alger-Mitidja-Titteri), Alger II ((Alger Chlef-Dahra), Constantinois et l’Oranie, qui étaient respectivement dirigées par : Djilali Réguimi, Mohamed Maroc, Mohamed Boudiaf et Ahmed Ben Bella.



Aucun responsable : de cellule, de secteur ou région n’avait droit de se mêler des affaires d’une autre cellule, d’un autre secteur, d’une autre région que la sienne. Les grands coups, qui pouvaient engager la responsabilité de toute l’organisation, devaient être planifiés par le responsable régional et ses lieutenants avant le passage à l’action, il devait informer et demander l’autorisation de l’état major national.



Ahmed Ben Bella était à l’époque responsable régional de l’Oranie. C’était donc à lui et à lui seul : d’imaginer, de planifier, de recruter un complice, un préposé à la poste, un certain Nemiche Bekhti, mettre en œuvre la logistique, recueillir les informations etc.

Monsieur, vous qui prétendez être un fin connaisseur des affaires algériennes, qu’attendez-vous pour citer le nom du cerveau du casse de la poste d’Oran ? Dans le cas où vos recherches et déplacements vous occasionneraient des frais, je vous propose 200 € contre des preuves selon lesquelles Ahmed Ben Bella ne fut le cerveau du hold-up historique de la poste d’Oran. Sachez que j’attends de pieds fermes votre lumineuse vérité.



Pour vous faciliter la tâche, je vous renvoi à : Claude Paillat, La Liquidation, Indochine, Maroc, Tunisie, Suez, Algérie, Histoire et documents, 2ème tome, Robert Laffont, 1972, P. 17.



Vous y trouverez non pas des ragoûts de bout de comptoirs de cafés de commerce et des racontars de foire à bestiaux mais des témoignages consignés dans un rapport d’enquêtes judiciaires
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