Algérie

Algérie - HAUSSE DES ACCIDENTS DE LA ROUTE À BÉJAÏA: L’association Tariq Essalama tire la sonnette d’alarme



Algérie - HAUSSE DES ACCIDENTS DE LA ROUTE À BÉJAÏA: L’association Tariq Essalama tire la sonnette d’alarme


Les responsables de cette association estiment nécessaire la promulgation des textes imposant des vitesses de circulation sûres à même d’assurer une meilleure sécurité routière.

À l’occasion de la sixième semaine mondiale de la sécurité routière des Nations unies, célébrée cette année du 17 au 23 mai 2021, l’association Abrid n Talwit (Tariq Essalama) de la wilaya de Béjaïa lance un appel pressant aux autorités compétentes afin de promulguer des textes réglementaires “plus rigoureux” en vue d’imposer des vitesses de circulation plus sûres, à travers tous les espaces publics, tout particulièrement à proximité des établissements scolaires.

Devant la hausse inquiétante du nombre d’accidents de la circulation qui font chaque année des milliers de victimes en Algérie, les responsables de ladite association plaident pour une meilleure politique de sécurité routière, estimant qu’“il est maintenant urgent d’adhérer et de répondre à la Déclaration de Stockholm 2020, adoptée par les gouvernements du monde entier”, laquelle appelle à “mettre l’accent sur des rues plus sûres, conformément aux recommandations des Nations unies relatives à la vitesse maximale de déplacement dans les zones urbaines qui doit être réduite à 30 km/h, car il s’agit d’un espace partagé où le piéton est omniprésent et les espaces sont plus réduits”. Ainsi, l’appel de l’association Tariq Essalama de Béjaïa vise à “réduire sensiblement les vitesses de circulation partout dans toutes les zones d’habitations, devant les édifices publics et à proximité des écoles”.

Cet appel à l’action en réduisant, en concevant et en imposant des vitesses de circulation sûres pour tous se veut un engagement en faveur de cette approche des Nations unies, “qui doit être au premier plan de la nouvelle décennie d’action 2020-2030 pour la sécurité routière afin d’atteindre les objectifs mondiaux et de réduire de 50% les traumatismes et les décès évitables sur les routes du monde”, a-t-on souligné.

À noter que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui attire l’attention de tous à “œuvrer ensemble en vue de rendre nos routes plus sûres”, rappellera que près de 1,35 million de personnes meurent, chaque année, des suites d’accidents de la route dans le monde. Et d’ajouter que ces accidents constituent la première cause de mortalité chez les enfants et les jeunes âgés de 5 à 29 ans.

“En Afrique, près de 272.000 Africains perdent la vie sur nos routes chaque année. La vitesse est l’un des principaux facteurs de risque de décès et de traumatismes dus aux accidents de la route”, déplorent les responsables de l’OMS.

Pour sa part, l’association Tariq Essalama de Béjaïa fera savoir que “chaque jour quelque 3.000 enfants et jeunes sont tués ou gravement blessés sur les routes du monde”, précisant qu’un enfant heurté par une voiture à 30 km/h peut survivre, mais à 50 km/h la chance de survie est minime. Autrement dit, la vitesse tue.

Cela dit, les faibles vitesses sauvent des vies, estiment les animateurs de Tariq Essalama. Partant de ce principe, ils considèrent qu’“il est urgent pour les objectifs mondiaux et pour notre climat, en tant que clé qui ouvre un cycle vertueux de déplacements, d’abandonner la dépendance à la voiture et d’opter pour des transports en commun prospères et sécurisés”.




Photo: Des membres de l’association Tariq Essalama. © D.R

KAMAL OUHNIA


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