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Algérie (Guelma) - Jardin archéologique: Un lieu chargé d’histoire plongé dans la pénombre la nuit



Algérie (Guelma) - Jardin archéologique: Un lieu chargé d’histoire plongé dans la pénombre la nuit


Sous la tutelle de l’OGEBC, le site, qui offre un éventail de pièces et d’éléments archéologiques de diverses périodes historiques, est une halte culturelle pour les touristes.

Le jardin archéologique de Calama, situé au centre-ville de Guelma à proximité immédiate du théâtre romain de la ville, est un site sous la tutelle de l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés (OGEBC). Ouvert aux visiteurs, il offre un éventail non exhaustif de pièces et d’éléments archéologiques de diverses périodes historiques, dont les plus anciens remontent à des époques d’avant-l’ère chrétienne, mais aussi romaine et byzantine.

Le lieu est également une halte culturelle pour les touristes et autres visiteurs en quête de détente et de calme.

Inauguré le 30 juin 2003, le site a connu des décennies de léthargie, après sa fermeture aux visiteurs, jusqu’à son exploitation par l’OGEBC.

«Il est regrettable que le jardin archéologique ne soit pas éclairé la nuit. Des luminaires d’ambiance auraient fait un très bel effet pour ce lieu chargé d’histoire», a déclaré à El Watan un riverain visiblement déçu qu’un tel jardin soit plongé dans la pénombre depuis de très longues années.

Mais qu’en est-il au juste ?

Les luminaires existent, mais seule une petite ampoule pas plus puissante qu’une bougie n’est visible à l’intérieur du jardin, avons-nous constaté sur place.

«Je ne sais pas, nous n’avons pas un compteur électrique dans cette partie, contrairement au théâtre romain. Donc, il me semble que ce n’est pas de notre ressort de changer ou réhabiliter le réseau électrique du jardin. Je ne peux pas vous répondre», a déclaré à El Watan, dans ce contexte bien précis, la directrice de l’OGEBC de la wilaya de Guelma.

Et de poursuivre: «Il y a l’éclairage public dehors. Pour l’éclairage du théâtre romain, nous avons saisi la tutelle. Ce dernier est en effet défectueux. Une commission est venue.»

Et de conclure: «Pour le jardin archéologique, nous allons faire une correspondance dans ce sens.»

Nous l’aurons compris, la situation n’est pas aussi «claire même en plein jour».

Et pourtant, l’OGBEC exploite le jardin d’autant que l’entrée y est payante moyennant 80 DA la personne.

Un autre volet et pas des moindres est l’enlèvement des branchages et autres résidus de végétaux qui s’accumulent dans les coins de ce jardin de plus de 5.000 m2, mais aussi l’entretien des espaces verts. Là aussi, la directrice ne manque pas de dégager sa responsabilité évoquant «qu’il faut payer l’enlèvement des déchets sachant qu’elle n’a pas d’autonomie financière».

Quoi qu’il en soit, la mémoire populaire retiendra que ce lieu a été, pour les natifs de la région de Guelma, un espace incontournable de rencontres, puisqu’il a abrité durant l’époque coloniale un marché à grains plus connu par Rahbet Ezraâ.

Durant la guerre de Libération nationale, le site fut transformé en caserne où toutes les exactions et les crimes ont été commis contre les Algériens.

Quelques années après l’indépendance, c’est l’ex-Société nationale des industries textiles qui occupa le site durant plusieurs années.

En 1986, une excavation a été réalisée. Un énorme trou à quelques mètres du théâtre romain avait, rappelons-le, créé un déséquilibre dans l’assise de l’édifice causant un tassement et des failles visibles. Les autorités locales voulaient, nous dit-on, construire un parking à étages, mais le projet fut très vite abandonné pour les raisons évoquées ci-haut.

Des années plus tard, le jardin archéologique de Calama est créé.

La suite nous l’a connaissons.





Photo: La mémoire collective garde de nombreux souvenirs de cet endroit. D. R.

Karim Dadci




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