Algérie - Grande-Bretagne Les grands dossiers sur la table de discussions

Les travaux de la deuxième session du comité algéro-britannique ontdébuté hier à Londres. Au menu, les grands dossiers économiques et politiques.Les deux parties vont en effet examiner les différents volets de la coopérationbilatérale dans différents domaines: lutte contre le terrorisme et coopérationjudiciaire, énergie, échanges culturels, immigration... Sur le plan économique,Sonatrach veut renforcer ses positions sur le marché britannique du gaz et leRoyaume-Uni compte sur l'Algérie pour sécuriser ses approvisionnements enénergie. En plus des hydrocarbures, les sociétés britanniques s'intéressent ausecteur financier algérien. La banque HSBC a ouvert récemment une filiale dansnotre pays et compte développer ses activités dans un contexte local marqué parle boom économique, l'accélération des privatisations et l'arrivée massive descapitaux arabes du Golfe. D'autres banques britanniques seraient intéresséespar le marché algérien. Sur le plan politique, les deux pays vont aborder, àl'occasion de cette réunion, les problèmes régionaux, notamment le conflit duSahara Occidental et le développement économique du continent noir.Selon l'APS, la partie algérienne est présidée à cette réunion par M.Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines etafricaines, et la partie britannique par M. Kim Howells, ministre d'Etat auprèsdu Foreign Office chargé des Affaires du Proche-Orient, de l'Afrique du Nord etde la réforme de l'ONU. Cette réunion sera «l'occasion de consolider davantagela dynamique d'un partenariat de choix et d'un dialogue politique multiformeengagés avec la partie britannique à la faveur de la visite d'Etat du présidentde la République, Abdelaziz Bouteflika, au Royaume-Uni, le 16 juillet 2006»,selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Les points figurant àl'ordre du jour de cette 2ème session «s'inscrivent dans l'approche globale queles deux autorités entendent imprimer à la coopération et à la concertationentre l'Algérie et le Royaume-Uni», ajoute la même source.En plus de l'approfondissement des relations bilatérales déjà existantesen matière sécuritaire et judiciaire, «l'exploitation mutuellement bénéfiquedes potentialités considérables que recèle une coopération redynamisée entreles deux pays, y compris à travers l'utilisation des riches opportunitésd'investissement disponibles dans des secteurs-clés (...), prendra une placeparticulière à cette session du comité bilatéral», précise-t-on de même source.«Il en sera de même de l'utilisation des opportunités prometteuses quis'offrent dans les domaines de la culture, de l'enseignement et de la formation»,ajoute le ministère. Le comité bilatéral algéro-britannique tient des sessionsannuelles et se réunit alternativement à Alger et à Londres, rappelle-t-on. Sapremière session s'est déroulée le 8 juin 2006 à Alger dans le cadre de lapréparation de la visite du président Bouteflika au Royaume-Uni.