Algérie

ALGERIE - GRANDE-BRETAGNE Le visa, Khalifa et le reste



Les services de la représentation diplomatique britannique à Algerviennent de quitter l'hôtel Hilton pour s'installer en pleine capitale. «Ce quifacilitera l'octroi des visas aux Algériens et permettra à notre administrationd'être plus efficace», déclare Andrew Tésorière, son ambassadeur. Le royaume britannique semblerevenir à de bons sentiments en acceptant de réorganiser ses servicesconsulaires pour recevoir dans des conditions acceptables les demandeurs devisa algériens. Retranchés depuis 2004 dans un espace exigu situé dans un desniveaux de l'hôtel Hilton, les Anglais reconnaissent aujourd'hui qu'il étaitinconfortable pour eux et pour les Algériens de délivrer des visas dans uncouloir. C'est leur ambassadeur à Alger qui l'a déclaré hier à un groupe dejournalistes algériens qu'il a invité à sa résidence pour un excellent etsympathique «five o'clock tea». Andrew Tésorière a indiqué que les servicesconsulaires se sont installés le 18 avril dernier dans une villa située dans larue Slimane Amirat, impasse perpendiculaire à la montée reliant le rond-pointAddis-Abeba à la Colonne Voirolle. «Nous tenons ainsi à être plus efficace et àpermettre aux Algériens d'avoir un visa dans des conditions normales et untemps très court», dit l'ambassadeur qui précise que l'installation del'ambassade à cette adresse sera définitive «quand nous finaliserons la misesur pied d'autres services comme celui militaire, politique, économique etculturel». Désormais, les Algériens qui devaient aller à l'hôtel Hilton pouravoir le visa anglais le feront à l'ambassade avec moins de contraintes, à encroire les diplomates du royaume qui reconnaissent qu'à l'hôtel «les Algériensprenaient leur visa dans des conditions un peu humiliantes».  «Nous acceptons à peu près 95%des demandes de visa, ce qui donne un taux de rejet de 4 à 5%», explique ledirecteur des visas, Roger Tate. L'ambassade délivre, selon lui, chaque annéeprès de 9.000 visas à Alger et près de 3.500 autres à partir de Tunis. Leurobjectif dans un proche avenir, doubler le nombre de visas pour en atteindreplus de 24.000. Pour rappel, depuis que les Britanniques ont décidé des'installer à l'hôtel Hilton, ils ont jugé nécessaire de diviser les demandesalgériennes de visa en deux catégories. Pour les voyages d'affaires,d'étudiants ou pour des missions, ils délivrent le visa à Alger et pour lereste, ils le font à partir de Tunis.  Les raisons de leur retranchementau Hilton en 2004, faut-il le rappeler, avaient été provoquées par la décisiondes pouvoirs publics de construire la trémie du rond-point Addis-Abeba. Prétextantdes inquiétudes d'ordre sécuritaire, creuser dans les alentours de leurambassade qui se trouvait à l'époque à la ruelle avoisinante ce rond-point, n'apas été de leur goût  Nouvellement donc installés aucentre d'Alger, les Britanniques affirment par la voix de leur ambassadeur àAlger délivrer un visa en 24 heures. Un véritable exploit par rapport au tempsque prend l'octroi d'un visa de l'espace Schengen. Avec plus de facilité alors? demandons-nous. «Avec moins de difficulté», répond Tésorière. Ilscontinueront cependant à délivrer les visas aux «autres» algériens à partir deTunis jusqu'à nouvel ordre. Ce nouvel ordre pourrait intervenir avant la fin del'année si l'on s'en tient aux déclarations de l'ambassadeur. «Nous affirmonsnotre volonté de vouloir faire mieux pour pouvoir délivrer tous les visas àpartir d'Alger d'ici six mois peut-être, à la fin de l'année», dit-il avec unsourire sympathique sans manquer de l'accompagner d'un chaleureux «Inchallah». L'ambassadeur est confiant enl'avenir des relations entre les deux pays. «Nous sommes présents d'une manièreimportante sur le marché algérien, il ne faut pas croire que les Anglais netravaillent que dans le secteur des hydrocarbures mais nous ciblons tous lesdomaines à commencer par celui médical», dit-il. «Nous allons participer à laFoire internationale d'Alger d'une manière symbolique mais importante, nousrevenons après quatre ans d'absence», fait-il savoir. Les Britannique prévoienten parallèle d'organiser un concert de chant avec ce qu'il surnomme «le roi duraï», un Anglais d'origine algérienne. Ils comptent organiser en même temps unejournée au profit des enfants de Bentalha. Son point de vue sur l'affaireKhalifa, l'ambassadeur britannique n'aime pas trop en parler. «Je ne ferais pasde commentaire à ce sujet mais je dis juste que ça va se clarifier dansquelques jours», a-t-il indiqué. Pour lui, il faut laisser la justice suivreson cours et c'est par elle, selon lui, que viendraient très prochainement lesnouvelles sur cette affaire.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)