Les canicules, la désertification et la sécheresse seront intégrées dans la stratégie nationale de prévention et de gestion des risques majeurs. Ce projet prévoit également la révision du cadre juridique régissant la prévention des risques majeurs et des catastrophes.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) -
L’Algérie revoit la liste des risques majeurs qui l’affectent. De nouvelles menaces spécifiques à notre pays, telles que les canicules, la désertification et la sécheresse, seront ainsi intégrées au projet de la stratégie nationale de prévention et de gestion des risques majeurs. Il s’agit de l’une des 133 recommandations issues des quatre ateliers de la Conférence nationale sur la stratégie de prévention et de gestion des risques majeurs, tenue les 27 et 28 mars derniers, au Centre international de conférences (CIC), à Alger.
Une longue liste qui compte notamment l’actualisation du dispositif juridique, des textes d’application, du plan préventif et du plan d’urgence, la révision de la loi 04-20 relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes, l’intégration de nouveaux risques spécifiques à l’Algérie, l’élaboration des normes spécifiques aux principales activités industrielles, le renforcement de la coordination intersectorielle pour la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD), et la mise en place de système de veille pour l’ensemble des risques majeurs : collecte des données, étude à l’échelle nationale, régionale et locale des systèmes d’alerte rapide et précoce.
Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, a justement approuvé toutes les recommandations des experts.
Il a, d’ailleurs, instruit la délégation nationale des risques majeurs de mettre en place un groupe de travail multisectoriel et d'experts pour introduire l’intégralité de ces recommandations dans le projet de la stratégie nationale de prévention et de gestion des risques majeurs.
Selon le ministre, une feuille de route et un plan d'action seront tracés suivant un calendrier précis, pour inclure des mesures à court, moyen et long terme, mais aussi pour renforcer la base juridique et institutionnelle, améliorer la gouvernance en définissant les responsabilités de tout un chacun, et impliquer la société civile de manière active.
«Cette nouvelle stratégie qui est le résultat d’une consultation sera présentée au président de la République pour prendre des décisions juridiques, réglementaires, financières et administratives afin qu’elle soit bien concrétisée», assurait Kamel Beldjoud, hier, lors de la clôture de la Conférence nationale sur la stratégie de prévention et de gestion des risques majeurs.
Considérant la prévention comme le «cœur» de la stratégie de gestion des risques majeurs, le Pr Abdelkrim Chelghoum, président du Club des risques majeurs de l’Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediène (USTHB), affirme que ces recommandations viennent pour corriger toutes les «défaillances» et «carences» identifiées et recensées in situ depuis 16 ans sur l’ensemble des catastrophes qui ont affecté l’Algérie.
Pour lui, ces recommandations sont «pragmatiques» et «simples» à mettre en place dans les communes et les wilayas, sans aucune difficulté théorique.
Ry. N.
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Posté Le : 30/03/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Rym Nasri
Source : lesoirdalgerie.com du lundi 29 mars 2021