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En visite en Algérie depuis mercredi, le président de l'Assemblée nationale française, Claude Bartolone, s'est entretenu avec plusieurs responsables. Lors de son entretien accordé mercredi à l'APS, le président de l'Assemblée nationale française, Claude Bartolone, a plaidé pour la "poursuite du renforcement remarquable" de la coopération dans tous les domaines entre l'Algérie et la France, estimant que les instruments institutionnels mis en place par les deux pays permettront de "maintenir cette dynamique".En répondant à une question sur sa visite en Algérie qui intervient post photo du président Abdelaziz Bouteflika par le Premier ministre français, Manuel Valls, considéré comme fort désobligeant et offensant, le responsable français a indiqué qu'"aujourd'hui, il nous faut revenir à l'essentiel, et poursuivre le renforcement remarquable de la coopération dans tous les domaines". Sur l'absence de projets communs d'envergure, digne de la qualité des relations politiques entre les deux pays, M. Bartolone a estimé que des projets "ambitieux" sont lancés dans de nombreux domaines, citant "l'industrie avec des projets prometteurs d'usines automobile à Oran, de tramway à Annaba, de médicaments à Sidi Abdallah, la formation, avec des centres de formation professionnelle dans plusieurs régions du pays, la mobilité, avec un accord sur l'échange de jeunes actifs français et algériens qui bénéficient aux deux économies". A propos de la dimension humaine dans les relations bilatérales et la question mémorielle, M. Bartolone a considéré qu'il était "important de dialoguer", considérant que des "pas historiques" ont été effectués dans ce sens.Il a noté que le Comité mixte économique algéro-français et le Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), devenus "des balises institutionnelles de notre relation bilatérale depuis 2012", permettront de "maintenir cette dynamique".Plaidant aussi pour la poursuite des visites de haut niveau, "très nombreuses" à Paris comme à Alger en 2015 et 2016", et "travailler à ce que les accords signés au cours des mois derniers, en particulier lors de la 3ème session du CIHN d'avril dernier en présence de nos deux Premiers ministres, se concrétisent", estimant que ces accords sont "la traduction sur le terrain de l'excellence de nos relations politiques, et ils bénéficient à nos deux peuples dans de multiples domaines".Au plan diplomatique, M. Bartolone a salué le "rôle fondamental" joué par l'Algérie en matière de sécurité et de développement régionaux.A une question sur l'attitude de la France contrariant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, le président de l'Assemblée française a soutenu que son pays "soutient, pour la question du Sahara occidental, la recherche d'une solution juste, durable et mutuellement agréée, sous l'égide des Nations unies et conformément aux résolutions du Conseil de sécurité". Il s'est félicité à cet égard de la décision du Conseil de sécurité de l'ONU portant sur le renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) pour un an."Ce renouvellement était indispensable précisément pour maintenir le cessez-le-feu et faire avancer la situation vers un règlement pérenne. Toujours dans cet objectif, notre souhait aujourd'hui est que la MINURSO puisse reprendre rapidement le plein exercice de ses fonctions", a-t-il souligné. Les deux pays ont des approches communesL'Algérie et la France ont des approches et des analyses "communes sur bon nombre" de sujets, c'est ce qu'a indiqué jeudi à Alger, le responsable français au terme de ses entretiens avec le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.Il a évoqué, dans ce cadre, ces sujets communs, notamment les questions qui touchent la Libye, "où nous soutenons l'idée qu'il puisse vraiment y avoir une réponse inclusive, afin de permettre de nouveau à un Etat de prendre en charge les préoccupations des Libyens et installer plus de stabilité".M. Bartolone a indiqué avoir discuté avec M. Lamamra du terrorisme, sujet qui préoccupe les deux partie selon lui.Pour M. Bartolone, l'amitié et les relations politiques qui existent entre les deux pays "doivent servir de pont" pour permettre, qu'en termes de développement, d'actions pour la paix et la lutte contre le terrorisme.Par ailleurs, M. Bartolone a indiqué avoir remercié M. Lamamra de l'action de l'Algérie au moment de la CP21. Les efforts de l'Algérie salué De son côté, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa a salué jeudi dans sa rencontre avec son homologue français les efforts de l'Algérie dans la préservation de la stabilité dans son environnement géopolitique et celui de la région du Sahel en particulier, ainsi que son souci de renforcer et de protéger la sécurité et la stabilité à la lumière de ces défis. Lors de sa rencontre avec M.Claude Bartelone, M. Ould Khelifa a mis en avant "les menaces inquiétantes que représentent le flux d'armes et le trafic de drogue sur la sécurité de la région", passant en revue "les efforts de l'Algérie dans la préservation de la stabilité dans son environnement géostratégique et la région du Sahel en particulier". Selon le communiqué de l'APN, le même responsable a cité en exemple le succès de l'Algérie qui a réussi à réunir les belligérants maliens pour la signature d'un accord préservant l'intégrité territoriale de ce pays, soulignant que l'Algérie "veille toujours à opter pour le dialogue pacifique et le bannissement de la violence dans le règlement des conflits".Le président de l'Assemblée a appelé "à davantage de coordination et de concertation entre les deux pays pour faire face au terrorisme qui est désormais un ennemi commun pour tous", a indiqué le même responsable, ajoutant que l'approche de l'Algérie était fondée sur l'appui aux efforts de développement et la lutte contre la pauvreté, un des plus importants moyens d'éradiquer le terrorisme et de mettre fin à l'immigration clandestine". Saisissant l'occasion de la rencontre pour réaffirmer la position de l'Algérie vis à vis des questions palestinienne et sahraoui, ajoutant que "les chartes et décisions onusiennes doivent contribuer à éteindre le feu de la discorde au Moyen Orient et en Afrique".Evoquant l'aspect économique, le président de la chambre basse du Parlement a rappelé les visites échangées entre les présidents et membres des gouvernements des deux parties qui ont permis de booster les relations bilatérales, mettant en exergue l'importance de les "renforcer par un partenariat économique mutuellement bénéfique pour les deux parties à travers la diversification des champs de coopération, ce qui permettra de bénéficier des expériences de chaque partie pour l'intérêt commun de la région".Les membres de la grande commission parlementaire ont ?uvré depuis la création de ce cadre consultatif à choisir les thèmes qui intéressent les deux pays en vue de les examiner dans un climat empreint de sérieux et de responsabilité à même de hisser les relations de coopération à de meilleurs niveaux, a précisé le responsable.Il a dans ce sens rappelé le dernier amendement constitutionnel, initié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et adopté par le Parlement, soulignant son importance en matière de promotion de l'exercice démocratique et de construction d'un nouveau modèle de développement qui encourage les investissements algériens et étrangers.De son côté, le président de l'Assemblée nationale française a indiqué que les parlementaires sont assignés de la mission de soutenir les gouvernements des deux pays dans l'orientation des efforts vers le renforcement de la coopération en matière de lutte contre le terrorisme.Indiquant dans ce sens que les deux parties sont soucieuses de préserver la sécurité de la région méditerranéenne, exprimant sa satisfaction quant au partenariat gagnant-gagnant pour les deux parties, partant du principe que son pays est conscient de l'importance de poursuivre et de renforcer la coopération nord-sud.Le responsable a enfin souligné la nécessité de trouver des solutions politiques aux questions en suspens dans le cadre de l'ONU. La sécurité de la rive nord liée à celle du sud Quant à lui, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah a estimé jeudi à Alger que la sécurité de la rive nord de la méditerranée et de l'Europe était liée à la sécurité et à la stabilité de la rive sud.M. Bensalah a mis en avant, lors de sa rencontre lui aussi avec M. Claude Bartolone, le rôle que les parlementaires des deux pays pouvaient jouer dans le sens de l'intensification et de la diversification de la coopération pour servir leurs intérêts mutuels et hisser le niveau de coordination sécuritaire notamment dans la lutte antiterroriste partant du principe que "la sécurité de la rive nord de la méditerranée et de l'Europe était liée à la sécurité et à la stabilité de la rive sud", indique un communiqué du Conseil de la nation.Rappelant que l'Algérie qui a consentis de grands efforts pour la réalisation de la sécurité, s'emploie à la concrétiser dans les pays du voisinage notamment au Sahara occidental sur la base des décisions onusiennes, ajoute la même source.La rencontre a permis aux deux responsables d'évoquer l'avenir des relations algéro-françaises à la lumière des développements et incidents récents, le président du conseil de la nation a estimé à cet égard qu'elle offrait l'opportunité de clarifier certains points qui ont pris des dimensions et prêter à des interprétations portant à croire que la relation entre l'Algérie et la France était au plus mal, poursuit le communiqué.


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