Algérie (Football) - LFP - Programmation: Le WAT et l'ASAM crient à l'injustice

Le programme de l'avant-dernière journée, publié sur le site de la LFP, suscite bien des interrogations et même des doutes. Encore plus, cette programmation ouvre la voie à toute forme de suspicions chez les menacés par la relégation où pas moins de quatre formations luttent pour leur survie. Les matches ASAM-MCO et NAHD-WAT ont été programmés à 17h30 alors que la rencontre USB-ASO à 21h00.

Cette situation avantage nettement les Biskris et les Chélifiens de l'ASO, deux équipes concernées par la descente, qui auront l'avantage de connaître les résultats des deux matches précédents. Cette décision a fait réagir les responsables de l'ASAM et ceux du WAT.

En effet, la direction du Widad de Tlemcen a appelé, avant-hier, la Ligue de football professionnel (LFP) à programmer «au même horaire» les rencontres des deux dernières journées du championnat de Ligue 1 pour «respecter l'éthique sportive». Le manager général du WAT, Youcef Berrahal, a indiqué que son club, qui lutte pour le maintien parmi l'élite, «exige que le coup d'envoi de toutes les rencontres, des deux dernières journées du championnat, soit donné à la même heure afin d'éviter un éventuel jeu de coulisses ou arrangement de matchs au détriment de telle ou telle formation», a-t-il déclaré.

Jusque-là, trois équipes sont déjà reléguées en Ligue 2, à savoir la JSM Skikda, le CA Bordj Bou Arréridj et l'USM Bel-Abbès, reste à connaitre l'identité du quatrième club devant accompagner les trois relégables entre le WAT, l'ASAM, l'ASO et le NAHD qui sont les plus menacées par la descente.

Même son de cloche chez les dirigeants de l'ASAM qui appuient la même revendication pour éviter toute mauvaise interprétation. Une réaction, somme toute, logique et légitime au moment où de nombreux observateurs estiment que cette programmation a été «taillée» sur mesure par le premier responsable de la LFP, qui n'est autre que l'ex-président de l'ASO Chlef, Abdelkrim Medouar, pour mettre tous les atouts du côté de son ancienne équipe.

Cette politique de favoritisme n'arrange nullement les affaires du football national. Le président de la FAF, Charef Eddine Amara, interviendra-t-il pour prendre une décision et faire respecter l'éthique sportive afin de mettre toutes les équipes au même pied d'égalité?

La question reste posée.


R.S.