Algérie (Football) - Finale de la Coupe arabe: Algérie 2 - Tunisie 0: Sacrés Algériens !

Même si l'EN A' a eu des difficultés à entrer dans le vif du sujet, la victoire est au moins méritée par rapport à ce qu'ont montré les Verts durant tout le tournoi et l'engouement qu'ils ont suscité chez les millions d'Algériens. Si sur le plan du jeu collectif proprement dit, les Algériens ont raté leur match, mais ils ont tout de même réussi à faire l'essentiel: donner à l'Algérie sa première Coupe arabe des nations. L'histoire le reteindra. En somme, les nôtres sont parvenus à déjouer tous les pronostics en démontrant de réelles aptitudes physiques, techniques et surtout mentales durant tout ce périple qatari. En première période, manquant visiblement de concentration, les Verts ont eu du mal à imposer leur présence dès l'entame de la partie en multipliant les fautes dans la récupération.

Contrairement aux Tunisiens qui se sont appliqués à gérer le match d'une manière intelligente avec les Jaziri, Msekni et Hannibal dans la monopolisation et l'organisation du jeu. Au fil des minutes, les Algériens donnèrent l'impression d'être gagnés par l'énervement. Les "Aigles de Carthage" ont eu une nette occasion d'ouvrir le score lorsque la transversale a sauvé M'bolhi (13'). Les Fennecs ont répondu en gâchant lamentablement une occasion en or par Meziani (20'). Devant l'ascendant des Tunisiens, qui ont été, il faut le dire, supérieurs dans la conservation de la balle, les nôtres ont eu du mal à s'organiser au milieu où les Bendebka et Merizgue furent mis sous l'éteignoir, surtout que Brahimi fut l'ombre de lui-même en "cassant" le jeu algérien. En première mi-temps où les Algériens ne pouvaient compter que sur l'exploit personnel de Belaïli, seul élément dangereux, mais ce fut trop peu avec la méforme de Bounedjah, le jeu brouillon de Meziani qui aurait pu faire la différence avec sa vivacité, et la surprenante prestation de Brahimi qui n'a pas eu son rendement habituel.

A la reprise, le jeu se stabilisa au milieu de terrain, mais la situation commença par s'éclaircir avec l'incorporation de Saâyoud qui donna plus de créativité à l'entrejeu des Verts au moment où Belaïli, épuisé physiquement, a perdu de son influence. Mais l'Oranais fut un véritable poison pour la défense adverse par son sens du dribble et sa facilité d'enchaîner les gestes techniques. Continuant à appuyer sur l'accélérateur, les Tunisiens ont mené des attaques bien construites, dangereuses, avec Jaziri qui a failli "tuer" le match (89') et… les dernières illusions des Verts. Durant les prolongations, on a eu des appréhensions pour nos représentants quant à la fraîcheur physique qui aurait pu leur être fatale. Mais, encore une fois, les Algériens ont puisé dans leurs ressources morales pour faire face aux exigences de l'importance de l'enjeu.

A la 96', Saâyoud gâcha une superbe occasion, mais ce ne fut que partie remise puisque le même joueur allait délivrer les Algériens par un but d'anthologie sur une superbe frappe de balle. Après cette réalisation, les Tunisiens subirent le coup psychologiquement et leur concentration dans le geste final notamment devant la grande détermination des Verts et le calme de M'bolhi qui a été à l'origine de nombreux sauvetages. A ce moment, les Tunisiens furent envahis par le doute au point où leur gardien de but a déserté ses bois, ce qui a permis à Brahimi d'inscrire un deuxième but, synonyme de KO. Un but dont la manière restera gravée dans les annales de cette compétition arabe.

Les Algériens viennent d'être sacrés pour la première fois de l'histoire de la Coupe arabe sous le regard de Marcel Dessailly et Pirlo ainsi que Gianni Infantino, le président de l'instance mondiale du football. Mission accomplie pour la sélection nationale A' de Madjid Bougherra qui va certainement donné à réfléchir à ceux qui ont douté des capacités de cette équipe à aller vers l'avant durant ce tournoi.



Photo ajoutée par Akar Qacentina pour illustration

par M. Zeggai