Algérie (Football/Equipe Nationale) - Ramiz Zerrouki: Le Fennec d'Amsterdam

Rendons d'abord hommage à Djamel Belmadi d'avoir déniché Zerrouki en championnat des Pays-Bas, ce qui n'était pas évident. Outre le niveau technique requis pour intégrer l'EN, le coach est resté sur la première condition, en l'occurrence la volonté du joueur de porter le maillot vert. Il a appris que, pour le jeune Ramiz, «c'est un rêve d'enfant de jouer pour l'Algérie» comme il l'a souligné aux médias à plusieurs reprises.

«J'apprécie chaque instant où je suis en équipe nationale avec des joueurs comme Mahrez. Ce n'est pas le seul en EN, nous avons beaucoup d'autres joueurs qui évoluent dans de tops clubs. C'est quelque chose de différent d'évoluer en sélection. Le niveau est clairement plus élevé, et ça me permet d'apprendre beaucoup sur une courte durée.»

Lors du récent Algérie-Ghana, il a sorti une prestation XXL, ratissant un nombre incalculable de balles, étant tour à tour récupérateur et relanceur. Dans un passé récent, il lui a été fait un petit reproche, celui de préférer les passes latérales à celles de la profondeur, contrôle du ballon oblige. Face aux Ghanéens, il a parfaitement réussi ses passes en diagonale et en profondeur, ce qui est très important pour le rôle que lui accorde le coach national.

Cette fois, on peut dire que le fidèle et généreux Guedioura a trouvé un digne successeur tout aussi batailleur, mais plus technique. Formé à la célèbre académie d'Ajax Amsterdam, le jeune Zerrouki a bénéficié d'un contrat pro à 18 ans seulement au FC Twente. Son apparence élancée (1m83) peut tromper les non initiés, car ses qualités athlétiques sont indéniables. Sa fiche indique que le milieu central est sa position principale.

Face au Ghana, il était partout où le besoin se faisait sentir, «chipant» des ballons à des Ghanéens forts surpris.

Les bases de son jeu, il les a acquises à l'Ajax à partir de 2013. Trois années ont suffi pour franchir le premier grand palier en passant pro au FC Twente. Un club devenu à présent trop «étroit» pour un joueur qui, à 22 ans et demi, n'a pas atteint le summum loin de là.

La CAN qui se dispute au Cameroun sera peut-être une étape importante pour sa carrière en équipe nationale et en club, où les prétendants sont attentifs à ses prestations. Pour le moment, Belmadi se frotte les mains, car le jeune Fennec, avec sa vision de jeu et son énorme activité, ne craint plus personne.




Photo ajoutée par Akar Qacentina pour illustration: Ramiz Zerrouki (numéro 19)

par Adjal Lahouari