Le 32è rendez-vous des Verts sous la coupe de Belmadi n’était pas le plus difficile. Pas le plus simple non plus. L’Algérie conserve certes son invincibilité, mais le nul face aux Etalons du Burkina Faso est resté au travers de la gorge des Algériens, Belmadi en premier.
Pour cette finale avant la lettre du groupe A, les Verts se voulaient pragmatiques, eux les champions d’Afrique que, désormais, beaucoup redoutent même en dehors du continent. Réalistes surtout pour se donner les moyens de dominer et franchir tous les obstacles. C’est pourquoi le sélectionneur national Djamel Belmadi ne s’encombre pas de fausses stratégies pour rester conquérant.
Ce soir, face à une équipe Burkinabé qui a choisi de défendre et se préserver, Belmadi a apporté un léger mais ô combien significatif remaniement sur son ensemble de base, se privant d’une pointe en attaque, Baghdad Bounedjah en l’occurrence, pour renforcer son entrejeu par le rugueux Sofiane Feghouli. Sur le papier, cela donnait un 4-3-3 où l’intensité du jeu offensif des Algériens n’était pas des moindres.
A peine dix minutes et la mécanique des Verts sera suffisamment chaude pour lancer les hostilités. Avec cette première alerte de Mahrez, un tir croisé depuis son aile, qui rasera le poteau gauche des bois adverses. Puis, sur un contre rondement mené par Belaili, qui lancera Slimani en profondeur, le lyonnais remisera instamment à Feghouli, embusqué au point de penalty, pour tromper Koffi (17’). Les « locaux » ne réagiront pas, piégés qu’ils étaient par la stratégie du contre employée par les Algériens qui, par ailleurs, auront quelques balles arrêtées à exploiter. Sur l’une d’elles, bottée par Mahrez, Bensebaini, qui venait juste d’écoper d’un avertissement, tentera une tête décroisée , mais le cuir échoue sur la poitrine du portier Burkinabé avant d’être remballé par un défenseur.
Les Algériens qui maîtrisaient l’arme du contre auront une nouvelle opportunité de visiter les filets Burkinabés. Slimani, à nouveau lancé en profondeur par Belaili, se «libère» de l’étreinte de son vis-à-vis grâce à un crochet déroutant et tirera, faute de coéquipiers à servir, sur le gardien Hervé Koffi (30’). A cet instant du match, l’on pensait les Etalons , en manque d’inspiration lors de la première période, eux qui ont mené quelques raids sans trop d’effet sur l’arrière-garde algérienne, incapables de se reprendre face à des Algériens qui commençaient à souffrir physiquement .
En témoigne le double changement (Feghouli et Bensebaini) avant l’heure du jeu.
Plus frais, et plus volontaires, les camarades de Steeve Yago approchaient de plus en plus le périmètre de M’Bolhi et, fort justement, Tapsoba trouvera la faille face à une défense absente (65’). Un but qui viendra rappeler à Belmadi et ses hommes la nécessité de prendre conscience de la difficulté de ce duel. Et des limites physiques et techniques de certains joueurs à ce niveau de la compétition et à cette période de la saison.
Aussi, le changement offensif apporté par le coach Belmadi (Bounedjah et Benrahma à la place de Slimani et Belaili) ne fera pas la différence escomptée. C’est le Burkina Faso qui eut une balle de match, celle qui pouvait mettre fin à la longue série de Mahrez et compagnie.
M.B.
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Posté Le : 08/09/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : M.B.
Source : lesoirdalgerie.com du mardi 7 septembre 2021