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Algérie (Football) - AZZEDINE AÏT DJOUDI À PROPOS DU CHANGEMENT DU SYSTÈME DE COMPÉTITION: “Le problème n’est pas le nombre des équipes, mais leur organisation”


Algérie (Football) - AZZEDINE AÏT DJOUDI À PROPOS DU CHANGEMENT DU SYSTÈME DE COMPÉTITION: “Le problème n’est pas le nombre des équipes, mais leur organisation”


L’assemblée générale de la FAF, dimanche dernier en session extraordinaire à l’hôtel El-Aurassi à Alger, a adopté à l’unanimité un nouveau système de compétition, applicable dès la saison 2022-23. Désormais, le nombre des clubs professionnels composant la Ligue1 passera de 18 clubs actuellement à 16 à partir de l’exercice prochain.

Le projet de révision du système de compétition, élaboré par les deux commissions fédérales du professionnalisme et du football amateur, prévoit dès la fin de l’actuelle saison quatre clubs de la Ligue 1 seront rétrogradés en Ligue 2.

Selon le technicien Azzedine Aït Djoudi, “avoir un championnat stable et de qualité avec un bon niveau technique, ne dépendra pas vraiment du nombre des équipes qui composeront la Ligue 1. Tout est une question d’organisation et de planification”, estime l’ex-entraîneur du MC Oran. Et d’ajouter: “Ça ne sert à rien de reconduire un championnat avec les mêmes problèmes et les mêmes carences.”

Pour l’ex-sélectionneur national, “avant de procéder à un tel changement, il faut prévoir un cahier des charges minutieusement élaboré. Il faut établir un changement sur la base d’une stratégie. L’objectif n’est pas la forme, l’Algérie a souvent fonctionné avec un championnat à 16 clubs, mais le fond du problème, il ne faudrait pas que ça se base sur une accession, relégation, maintien ou encore des résultats parfois douteux pour composer un championnat d’élite. Le plus important à mon avis est le changement basé sur une bonne gestion, assurer une situation financière de qualité pour les clubs”, suggère Aït Djoudi.

“Pour nous les techniciens, ce n’est pas un problème de préparer des équipes ou encore des joueurs pour un nombre précis de matchs par saison. Les joueurs s’adapteront, il y a des programmes de préparation adéquats pour ça. Malheureusement chez nous, le problème est ailleurs. Lorsqu’on parle d’un championnat et des clubs professionnels, il faut au minimum posséder des stades avec des normes (gazon naturel), il ne faut pas que les clubs aient des dettes faramineuses comme c’est le cas actuellement”, explique Aït Djoudi.

Et de préciser: “Pourquoi attendre le cahier des charges de la CAF pour déterminer les clubs professionnels? Pourquoi on ne travaille pas dès maintenant pour établir notre propre cahier des charges et commencer à corriger nos défauts? Nous avons assez vécu pour comprendre le fond des problèmes de nos clubs, le niveau des dirigeants et des responsables. Nos clubs dits professionnels sont aujourd’hui endettés jusqu’au cou, alors qu’il y a certains qui ne comptent pas l’argent et dépensent à tort et à travers. Il faut donc réorganiser tout cela. Commencer par alléger les dettes pour démarrer sur de bonnes bases et créer un véritable championnat professionnel digne de ce nom. Après, jouer avec 16, 18 ou 20 clubs, ce n’est pas un problème. Il faut mériter le fait de faire partie de la division de l’excellence avec une organisation et des exigences dignes de ce groupe d’élite”, conclut notre interlocuteur.



Photo: Azzedine Aït Djoudi, ex-entraîneur du MC Oran, dernier club entraîné en ce début de saison 2021-2022. © D. R.

Ahmed IFTICEN
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