La datte algérienne est au cœur d’un «complot». Avec une production appréciable en terme de qualité et de quantité, l’Algérie se retrouve classée au septième rang mondial en terme de parts de marché et pour cause, la datte algérienne est exportée par des pays voisins qui sans scrupules y apposent leur label. Pendant ce temps, le ministère de l’Agriculture n’a toujours pas finalisé le dossier de la labellisation de la datte.
Nawal Imés - Alger (Le Soir)
De l’avis même du secrétaire général de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (Caci), la variété Deglet Nour est «convoitée».
Khobzi Abdelmadjid, le président de la Chambre du commerce Ziban n’hésite pas pour sa part à parler de «complot» contre la datte algérienne. Une situation encouragée par l’absence de labellisation de la datte algérienne, notamment Deglet Nour.
Un dossier est ouvert depuis de longues années au niveau du ministère de l’Agriculture. Une équipe d’experts travaille sur la labellisation de Deglet Nour sans aboutir encore à concrétiser le projet.
Le président de la chambre du commerce de Biskra a affirmé qu’il existait un lobby à Marseille qui œuvre pour casser les exportateurs algériens.
La Chambre du commerce tente de se redéployer en Asie où d’autres variétés que Deglet Nour sont très appréciées. Il est prévu d’y installer une unité de production. En attendant, un salon international sera dédié exclusivement à la datte.
Il s’agit de la première édition du Salon international de la datte de Biskra (Sida) qui se tiendra du 21 au 24 mars à Tolga. Il a pour objectif d’organiser des rencontres entre tous les intervenants de la filière datte.
Il est axé sur quatre volets: la production, l’équipement, la recherche scientifique, l’animation économique et enfin un volet purement culturel.
Objectif: promouvoir la datte algérienne. Avec 800.000 tonnes de dattes produites chaque année dont 200.000 tonnes exportées, l’Algérie est classée au septième rang mondial avec 10% de parts du marché.
La datte constitue le premier poste d’exportation dans les produits agricoles avec 40% du montant total des exportations.
S’il est ouvert à la participation étrangère dans le volet équipement, pas question durant le salon d’exposer des dattes étrangères.
Le choix de Biskra s’est, selon les organisateurs, imposé naturellement.
La culture du palmier dattier y occupe une superficie de 165.000 hectares avec 18 millions de palmiers répartis à travers 16 wilayas.
Biskra, il s’agit de la première région algérienne dans la plantation des palmiers dattiers avec 5 millions d’arbres et une superficie de 46.000 hectares et une production de 220.000 tonnes.
N. I.
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Posté Le : 08/01/2015
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Nawal Imés
Source : LeSoirdAlgerie.com du jeudi 8 janvier 2015