Algérie

Algérie - Face à la sécheresse endémique: Encourager la production de lait de chèvre



Algérie - Face à la sécheresse endémique: Encourager la production de lait de chèvre


La sécheresse endémique qui caractérise le climat semi-aride de l’Algérie devrait pousser, selon les experts, l’Algérie à aborder le volet économique de son autonomie en lait et produits laitiers de manière à ne pas toucher les traditions du monde rural

. «Au pays de la chèvre, nul besoin de chercher à courir le risque de trop miser sur la vache», estime à ce sujet Slemnia Bendaoud, agriculteur.

«L’intéressement multiforme du monde paysan à revenir de sitôt à l’élevage traditionnel du cheptel caprin doit être mené simultanément avec le grand fermage bovin moderne. Il s’agit de sauver les traditions tout en se projetant du mieux que nous le pouvons dans la modernité», résume notre spécialiste.

Pour ce dernier, le petit éleveur demeure un acteur incontournable dans la recherche d’une solution durable de la filière lait. D’où la nécessité de lui accorder la place qu’il faut.

«Démolir ce qui existe déjà, grâce à l’apport de nos traditions héritées depuis des siècles, dans la recherche d’une solution adaptée à un problème aussi sensible, n’est pas un gage sérieux de réussite dans cette perspective d’aller vers le grand fermage moderne», analyse Slemnia Bendaoud.

En somme, la solution réside dans une savante combinaison des deux éléments. Autrement dit, faire participer les ménages du monde rural à l’amélioration de la production nationale du lait.

«Le petit paysan ne peut pas se payer une vache, tenant compte de son prix exorbitant et des conditions liées au foncier agricole et aux ressources en eau. Il se contentera de sa petite vache qu’est la chèvre, pas chère et peu difficile à élever au plan des moyens à y mettre. L’apport du grand fermage doit s’inscrire dans la complémentarité de cette stratégie de réflexion», conclut notre agriculteur.

L’option d’intégrer le lait de chèvre et de chamelle dans la production nationale a, faut-il le noter, été déjà soulevée par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Chérif Omari, avec comme argument l’importance nutritionnelle et économique, notamment dans les régions du Sud et montagneuses.

Le ministre a également évoqué récemment le développement des techniques de séchage de lait pour une valorisation optimale de ce produit, soulignant l’adaptation des fermes d’élevage de vaches laitières à l’environnement naturel. Mais, avec quels moyens?


Samira Imadalou


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