Conforté par les dernières déclarations du ministre italien des Affaires
étrangères, le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à
l'étranger, M. Halim Benatallah,
s'est dit optimiste quant aux négociations avec l'Italie sur la question des
visas. M. Benatallah, qui s'exprimait hier sur les
ondes de la chaîne III de la radio nationale, a déclaré que les négociations
sur le visa avec l'Italie vont reprendre avec de «bonnes perspectives» pour
atteindre les objectifs escomptés. «A la faveur de la visite du ministre
italien des Affaires étrangères en Algérie, un signe positif est apparu et les
négociations vont reprendre. Il y a de bonnes perspectives pour que les
objectifs escomptés soient réalisés», a indiqué le secrétaire d'Etat.
S ‘agissant de l'apposition du cachet de réception de la demande de visa
sur le passeport algérien et de la convocation des ressortissants algériens
après leur retour de France et d'Italie, M. Benatallah
a indiqué que pour le 2e pays cité (l'Italie), le ministre italien des Affaires
étrangères avait, «dans un geste de compréhension», déclaré que cette mesure
allait être levée. En outre, du côté français, a poursuivi M. Benattalah, un communiqué a été publié par ses services
s'attachant à «l'intégrité» du passeport algérien ainsi qu'à la «dignité» du
citoyen algérien, ajoutant que les discussions vont se poursuivre à ce sujet.
Relevant chez les partenaires européens de l'Algérie une «propension» à
considérer le territoire du pays tiers comme le prolongement du territoire
européen, M. Benatallah a estimé que les services
consulaires de ces pays dépassent le cadre de leurs prérogatives. «Nous
considérons que les contrôles qui doivent être opérés doivent se faire à la
frontière du territoire Schengen et non pas sur le territoire national», a
précisé le secrétaire d'Etat, ajoutant que cet aspect constitue un point de
divergence important dont «nos partenaires doivent prendre conscience».
Au sujet des négociations engagées avec les services consulaires de
certains pays dans le but d'alléger les procédures d'obtention de visas, M. Benatallah a, s'agissant de l'Italie et de l'Espagne, fait
remarquer que ces négociations ont été interrompues en raison du changement de
gouvernement dans ces pays.
«Le ministre italien des Affaires étrangères a, lors de sa dernière
visite, fait part de son accord pour relancer ces négociations et il y a de
bonnes perspectives pour qu'elles aboutissent», a-t-il souligné. En effet, lors
de sa visite à Alger en début de semaine, M Giulio Terzi
avait annoncé que les dernières mesures imposées aux ressortissants algériens
après un séjour en Italie sont en cours de révision. Le chef de la diplomatie
italienne a souligné à ce titre que «le cachet n'est plus imposé sur le
passeport algérien, mais un contrôle informel se fait par les bureaux
d'immigration à la sortie afin de vérifier les délais de séjour». Le MAE
italien a en outre annoncé que son gouvernement est en train de réviser ces procédures
après avoir constaté qu'il y a des améliorations en matière de respect du délai
de séjour des ressortissants algériens visitant l'Italie.
Outre l'Italie et la
France, M. Benatallah a fait état
d'une «proposition faite à nos partenaires du Royaume-Uni et de Belgique» pour
faciliter les procédures d'obtention de visas, précisant que pour ces deux pays,
«nous sommes au tout début du processus».
Abordant le volet lié aux prochaines législatives, M. Benatallah
a affirmé que des instructions ont été données aux services consulaires
algériens à l'étranger afin de faciliter la tâche des ressortissants candidats
aux législatives. Le secrétaire d'Etat a signalé que ces mesures ont été prises
suite à des réclamations exprimées dans ce sens. «Nous avons demandé à nos
consuls de recevoir en personne les candidats ou leurs représentants et à faire
preuve de souplesse dans le cadre du respect de la réglementation parce qu'il
ne s'agit pas, a-t-il expliqué, d'enfreindre d'aucune manière la réglementation...».
Parmi les mesures, M. Benatallah a cité la délivrance
par les services consulaires d'attestations de nationalité au lieu de
certificats de nationalité et la facilitation de la collecte des signatures. Cependant,
M. Benatallah n'a pas manqué de relever la difficulté
que devraient rencontrer les candidats suite au nouveau découpage électoral à
l'étranger en 4 zones. «Nous sommes bien conscients que cela ne va pas
faciliter la campagne électorale des candidats qui, jusque-là, avaient des
circonscriptions territoriales plutôt limitées», a-t-il ajouté.
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Posté Le : 21/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel Belaïfa
Source : www.lequotidien-oran.com