ALGERIE - ETATS-UNIS Les hydrocarbures et le reste

Le secteur énergétique algérien intéresse de plus en plus les Américains.Sur le plan de l'investissement et du partenariat dans ce domaine, l'Algérie etles Etats-Unis semblent sur la même longueur d'onde. De par sa situationstratégique au Maghreb et en Afrique et en tant que fournisseur potentiel dugaz et du pétrole, l'Algérie continue à séduire les sociétés américaines quioeuvrent à renforcer davantage leurs relations de coopération avec notre pays.Cette volonté a été affichée de part et d'autre, lundi, à Washington, lors destravaux du symposium organisé par le Conseil d'affaires américano-algérien (US- Algeria Business Council US-ABC) sous la présidence du ministre de l'Energieet des Mines, Chakib Khelil. Les travaux de cette rencontre ont été focaliséssur les opportunités d'investissements et de partenariats dans le secteurénergétique algérien, principalement dans l'industrie gazière, l'efficacitéénergétique, la production d'énergies, les énergies nouvelles, la pétrochimieet les ressources humaines.  Pour les organisateurs de cetterencontre, devenue annuelle, il s'agissait de faire connaître les grandsprojets de l'Algérie, rechercher des partenariats et des financements maisaussi orienter l'investissement vers des projets de petites tailles, en avaldes grands projets pétrochimiques, trouver des associés sur l'ensemble de lachaîne gazière et pouvoir renforcer la position de l'Algérie en tant quefournisseur de gaz sur le bassin atlantique. La délégation algériennereprésentée par des PDG de la NEAL et de l'APRUE, Tewfiq Hasni et SalahBouzeriba, du directeur de la division études et développement à Sonatrach,Mekki Henni, et Omar Maaliou, directeur des exportations de gaz à Sonatrachainsi que la partie américaine représentée par des décideurs représentant lesministères américains du Commerce, de l'Energie et des Affaires étrangères et despatrons de sociétés opérant en Algérie ou intéressés par les offres algériennesont parlé d'affaires et du portefeuille de projets du secteur. Pour le ministrede l'Energie et des Mines, le principal souci «est d'intéresser nos partenairesou futurs partenaires dans des créneaux où nous n'avons pas fait suffisammentde promotion jusque-là, alors que les domaines de la recherche production sontbien couverts». Le sous-secrétaire d'Etat américain pour les Affaires duProche-Orient, M. Gordon Gray, a souligné, pour sa part, «l'excellence» desrelations politiques, économiques et diplomatiques qui unissent depuisplusieurs décennies les Etats-Unis et l'Algérie, principalement dans le secteurdes hydrocarbures et évoqué à l'occasion la coopération entre les deux pays enmatière de lutte contre le terrorisme et qualifié de «positifs» et de«constructifs» les efforts déployés dans ce domaine. Il a réitéré, à cet égard,le soutien de son pays aux efforts de l'Algérie pour éradiquer la menaceterroriste tout en se montrant confiant quant au développement du pays et sacroissance économique à la mesure des potentialités qui sont les siennes. Pour mieux vendre l'image de l'Algérie en matière d'opportunitésd'investissement aux partenaires américains, les responsables algériens ontprésenté des communications sur les portefeuilles de projets du secteur enAlgérie et axé le débat sur les reformes, le climat des affaires et lesavantages offerts. Il a été également question de la faisabilité des projetscouvrant aussi bien les énergies nouvelles, le marché du gaz, principalement duGNL, la production d'énergies, la pétrochimie, la formation, la maîtrise destechnologies, le transport ou les activités en aval et la commercialisation. Quant aux intervenantsaméricains, ils ont apporté à la fois un témoignage de l'importance du marchéalgérien, de la riche expérience acquise par les sociétés, à l'exemple deSonatrach, mais aussi montré les capacités et les potentialités qu'offre cetteindustrie en constante expansion.  Première évaluation de cetterencontre, la délégation algérienne l'a qualifiée de positive du fait que lestravaux «ont atteint leurs objectifs», selon certains participants algériens.«Les sociétés présentes ont manifesté un intérêt marqué pour nombre de projetsprésentés en plénière, se renseignant sur la taille des projets et l'importancedes investissements requis pour leur développement», feront remarquer desmembres de la délégation. «C'est des premiers contacts qui se basent sur laqualité des informations que l'on arrive à communiquer, les explications quel'on donne sur les dispositifs législatifs et réglementaires. Il s'agit denouer d'abord les premiers contacts», souligne un membre de la délégationalgérienne, qui, remarquant le nombre d'Algériens travaillant pour des sociétésétrangères, n'a pas manqué de regretter que l'on ne puisse pas créer justementun réseau des compétences à l'étranger en leur donnant l'occasion de pouvoirintervenir dans le développement de ce secteur. «L'Algérie a les moyens de créerune grande industrie gazière et de jouer un rôle dans le bassin atlantique.Nous voulons le faire avec des partenaires sur l'ensemble de la chaîne, qu'ils'agisse des terminaux, du transport, du développement de nouvelles réserves,de la distribution ou de la transformation», a affirmé le ministre.  Cette rencontre fait suite à larécente visite effectuée à Washington par le ministre d'Etat, ministre desAffaires étrangères, M. Mohamed Bedjaoui, et son entretien avec le chef de ladiplomatie américaine, Condoleezza Rice. Il a indiqué, à cette occasion, queles deux pays «partagent nombre de préoccupations communes», dont la luttecontre le terrorisme et les efforts pour la stabilité et la paix, tant auMaghreb, dans le monde arabe que sur le continent africain. «Nous croyons quel'Algérie offre d'importantes opportunités pour les sociétés américaines etqu'elle joue un rôle de premier plan au Maghreb et en Afrique», a-t-ilsouligné. Il a relevé qu'au regard des potentialités qui existent des deux côtés,l'Algérie et les Etats-Unis peuvent davantage renforcer leurs relationsmultiformes et développer des partenariats qui profitent aux deux économies etaux deux pays.