Algérie (Equipe nationale de football) -Youcef Atal: Un diamant à polir

Depuis sa première sélection, il a conquis tout le monde par sa combativité et son absence de complexes, même sur les terrains adverses.

Certains l'ont comparé à Merezkane, ce qui n'est pas vrai; les deux latéraux étant différents par leurs styles et leurs gabarits. Chaâbane a étonné le monde entier en Espagne en 1982 par son tempérament et ses montées, notamment face à la redoutable Allemagne. Atal n'en est qu'au début de sa carrière. Après sa formation au Paradou, il est passé en Belgique avant d'atterrir à l'OGC Nice où l'entraîneur Viera, en raison de sa polyvalence, l'a souvent titularisé en attaque.

Pour notre part, nous avons assisté à de nombreuses rencontres, ce qui nous a permis d'analyser avec précision son style. Fougueux et doté d'une vitesse de course absolument hors norme, le latéral de l'EN a toutefois tendance à trop garder le ballon et à s'enferrer dans les défenses adverses, peu regardantes sur les moyens pour l'arrêter. D'où ses fréquentes blessures tant en club qu'en sélection. Et tout indique que les staffs techniques qui le dirigent ne tiennent pas à ce qu'il change de style.

A notre avis, Atal devrait faire preuve de plus d'esprit collectif et, lorsqu'il décide d'y aller sur son couloir, il lui est conseillé d'éviter les duels, soit en esquivant, soit en sautant pour éviter les «semelles malveillantes». C'est plus important qu'on ne croit, car le football de nos jours est fait d'un engagement physique permanent.

Si Atal veut effectuer une longue et riche carrière à laquelle il est promis, il doit impérativement faire appel à son intelligence pour éviter les tacles et les blessures. Pour le moment, il a un style à risques. Tout jeune, il adorait infliger des petits ponts à ses adversaires. Il doit donc revoir son approche du football.

Est-ce trop demander à cet attachant joueur? Nous ne croyons pas.


Adjal L.