Abdelkader Ouali, ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, a souligné lundi à Oran que le secteur de l’environnement est aussi important que celui des ressources en eau. Toutefois, a-t-il ajouté, «ce secteur ne s’est pas imposé comme secteur économique offrant de grandes opportunités d’investissements et de création d’emplois».
Cette déclaration n’est pas anodine. Malgré les discours officiels, on continue à accorder peu de crédit à ce secteur dans les faits. L’intérêt croissant que suscitent les questions d’environnement dans les discussions se rapportant à la politique économique peut être attribué à plusieurs facteurs qui sont liés les uns aux autres. Il y a une conscience de plus en plus aiguë sur le fait que les problèmes environnementaux ont des dimensions économiques importantes, auxquelles il convient d’accorder toute l’attention voulue si l’on veut améliorer les conditions de vie des Algériens.
Certaines insuffisances ou distorsions, sans lien direct avec l’utilisation des ressources de l’environnement, peuvent aboutir à des résultats sous optimaux du point de vue de l’environnement, par exemple lorsque la congestion de la circulation en zone urbaine se traduit par une augmentation des émissions des gaz d’échappement, pour un volume donné de déplacements.
Les plus grands fournisseurs d’emplois sont les filières des déchets (gestion des ordures ménagères, tri sélectif, recyclage) et du traitement des eaux (assainissement de l’eau, traitement des boues et des eaux usées).
Si aujourd’hui près de 80% des emplois concernent ces métiers, les opportunités d’emploi tournées vers les énergies renouvelables (le solaire, l’éolien) et le bâtiment vert ne sont pas négligeables.
Le ministre a en outre déploré «la faible implication du citoyen et de la société civile dans le domaine de l’environnement, alors qu’il existe à l’échelle nationale quelque 2.500 associations versées dans ce créneau».
Il a invité les responsables de son secteur à recenser les jeunes porteurs de projets relatifs à la collecte, le tri et le traitement des déchets en vue d’examiner des moyens de collaboration dans ces créneaux très porteurs.
Aujourd’hui, la gestion des déchets se fait de manière administrative, à savoir la collecte et le dépôt des déchets au niveau des décharges, mais il est temps de passer à une gestion économique, car ils représentent une source de richesse sachant que la valeur des déchets non récupérés (papier, plastique, verre) est estimée à 38 milliards de dinars.
Kamel Benelkadi
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Posté Le : 10/11/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Kamel Benelkadi
Source : elwatan.com du mercredi 26 octobre 2016