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Algérie - Energies renouvelables: Rejoindre Desertec



Algérie - Energies renouvelables: Rejoindre Desertec


L'Algérie compte résolument relancer tous les projets en relation avec les énergies renouvelables après avoir raté une occasion historique, il y a une décennie, de mettre en place dans le sud du pays, en partenariat avec l'Allemagne, la plus grande plate-forme solaire au monde.

En effet, Desertec était un projet éco-énergétique de grande envergure qui prévoyait l'exploitation du potentiel énergétique des déserts d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient afin d'approvisionner durablement les régions avoisinantes (en particulier l'Europe) en électricité verte mais l'idée n'a jamais été lancée pour des raisons inavouées à ce jour.

Bref, les autorités semblent revenir à de meilleurs sentiments puisque le PDG de Sonelgaz a fait clairement savoir hier que l'Algérie compte réintégrer de nouveau le consortium international Dii Desert Energie portant sur le développement des énergies renouvelables.

Dans un discours qu'il a prononcé à l'occasion de la 24e édition de «la Journée de l'Energie», Chaher Boulakhras a indiqué que «le dernier Conseil des ministres a expressément chargé Sonelgaz de réaliser les programmes de développement des énergies renouvelables au vu de l‘importance du gisement solaire de l'Algérie et de sa grande superficie.

«Je salue à ce propos la création d'un Commissariat aux énergies renouvelables et je voudrai vous signaler notre volonté d'intégrer de nouveau l'initiative Dii Desert Energy», s'est-il réjoui.

«Notre coopération avec Dii Desert Energie est très importante parce que nous avons arrêté des objectifs ambitieux et prometteurs en matière d‘énergies renouvelables et nous sommes déterminés à faire des vingt prochaines années l'ère du déploiement des énergies durables pour le pays», a-t-il avancé.

Pour rappel, une délégation du secteur de l'énergie, composée des responsables de la CREG, Sonelgaz, et du Commissariat aux énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique avait participé récemment au 10e Forum arabo-allemand de l'énergie à Berlin (Allemagne).

Ce forum a été tenu conjointement avec le 10e Sommet sur le leadership énergétique organisé par Dii Desert Energy, sous le thème «La transition énergétique dans le monde arabe». Le ministère de l'Energie avait indiqué que l'Algérie était intéressée par la coopération avec le consortium allemand Dii Desert Energy (Desertec) afin de renforcer les capacités de production d'énergie d'origine renouvelable et mieux les intégrer dans le système électrique algérien.

Le ministère avait également annoncé la signature prochaine d'un mémorandum d'entente entre les acteurs nationaux du secteur de l'énergie et cette organisation.

En 2009, un groupe de grandes entreprises allemandes, unies dans Dii Desert Energy (alors connue sous le nom de «Desertec Industry Initiative», a lancé l'idée sur la mise en œuvre de projets solaires et éoliens dans les déserts d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient (MENA).

Nécessité d'élaborer une politique énergétique nationale rénovée

Elaborer une politique énergétique nationale rénovée s'appuyant sur les expériences et les atouts du pays est une nécessité, a indiqué par ailleurs la secrétaire générale du ministère de l'Energie, Fatma-Zohra Cherfi.

Lors de la même rencontre, la responsable a fait savoir que «des riches débats engagés à travers l'ensemble du pays ressort un consensus sur le besoin d'élaborer une politique énergétique nationale rénovée» s'appuyant sur les expériences et les atouts du pays.

Elle a également souligné l'intérêt pour cette nouvelle politique qu'elle soit «en ligne avec les évolutions technologiques du monde et adaptée aux défis qui se présentent à nous».

C'est dans ce sens, a rappelé Fatma-Zohra Cherfi, que le secteur national de l'énergie a entamé une réflexion sur plusieurs grands axes autour du potentiel avéré de l'Algérie en hydrocarbures, lui permettant d'assurer sa couverture énergétique et un niveau d'exportation appréciable pour contribuer au financement de l'économie dans un avenir prévisible. Selon Mme Cherfi, pour y parvenir, il est nécessaire de mettre en œuvre des moyens nécessaires pour assurer une meilleure exploitation de ce potentiel dans une vision de long terme.

«En second lieu, il s'agit du développement des ENR (énergies renouvelables) car elles prennent une place de plus en plus importante dans les mix énergétiques mondiaux», a-t-elle estimé, expliquant que leur généralisation au niveau mondial jumelée à la baisse des coûts en fait désormais des alternatives de choix dans la diversification énergétique et économique.


Photo illustrative de l'article ajoutée par Akar Qacentina

Z. Mehdaoui


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