"Nous avons reçu des directives pour la poursuite et la dynamisation du Programme national de développement des énergies renouvelables (PENR) qui doit être considéré, désormais, comme une priorité nationale. L’Etat ne lésinera pas sur les moyens pour encourager l’investissement, notamment privé, dans ce domaine."
C’est ce qu’a indiqué, hier, le ministre de l’Energie, Salah Khebri, lors de son passage au forum de la Radio nationale.
Revenant sur le dernier Conseil restreint consacré à l’énergie, le ministre a rappelé que le programme des énergies renouvelables, validé en mai 2015, a pour objectif de réaliser une production de 4.500 mégawatts (MW) d’ici 2020, avec l’ambition de mettre en place 22.000 MW d’énergies renouvelables d’ici 2030.
Selon lui, 98 MW sont déjà produits par les 10 stations opérationnelles réparties sur plusieurs wilayas du sud du pays. Il n’en demeure pas moins que pour réussir ce programme, l’apport du secteur privé s’avère indispensable. Le ministre n’a pas manqué, à cet effet, d’appeler les opérateurs économiques du secteur privé à s’impliquer pleinement, précisant que «l’Etat met à leur disposition des contrats d’investissement d’une durée de 20 ans, avec toutes les facilitations nécessaires, y compris en matière d’obtention de foncier».
Une réunion avec des organisations patronales a été organisée, récemment, «pour expliquer aux opérateurs privés les lois et les mesures prises dans le cadre de l’encouragement de l’investissement privé dans le secteur de l’énergie globalement», a encore fait remarquer le ministre.
«Certains disent que le secteur de l’énergie est fermé pour le privé, alors qu’en réalité la loi en vigueur autorise toute entreprise privée disposant des qualifications techniques et humaines à participer aux appels d’offres pour l’exploration et la production», a indiqué M. Khebri.
Et de noter que dans le domaine du raffinage, le privé peut entrer en partenariat avec Sonatrach à hauteur de 49%, ou encore dans la distribution qui ne compte que 8 entreprises privées seulement.
S’agissant du programme d’investissement de Sonatrach, le ministre a indiqué que le groupe n’a pas été trop impacté par la chute des prix du pétrole et peut, de ce fait, poursuivre son programme d’investissement, «d’autant qu’il ne possède aucune dette et est en mesure de contracter, le cas échéant, des crédits sur le marché financier, ou encore, lancer ses projets sous la formule de partenariat», soulignant par la même que le partenariat ne représente que 4% des investissements de Sonatrach dans le domaine minier. Le ministre a annoncé, à ce propos, qu’un appel d’offres international, le cinquième du genre, est en cours d’élaboration et sera lancé pour la sélection des investisseurs intéressés par l’exploration et la production d’hydrocarbures, une fois les consultations pour le choix de la date terminées.
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- Prix du pétrole: «L’Algérie soutient le gel de la production pétrolière»
«La Russie est en mesure d’influencer sur les prix du pétrole si elle accepte, comme le demande l’Arabie Saoudite, de geler provisoirement sa production pétrolière», a indiqué, hier, le ministre de l’Energie, Salah Khebri.
L’Algérie, quant à elle, soutient toutes les initiatives à même de parvenir à un rééquilibrage des prix du pétrole, a affirmé le ministre. Selon lui, une réunion regroupant les producteurs Opep et hors Opep se tiendra le mois prochain pour officialiser la décision de gel de la production sur une période de 3 à 5 mois.
- Vers l’exportation des produits raffinés
L’Algérie ambitionne de passer du statut d’importateur de produits énergétiques raffinés à celui d’exportateur à l’horizon 2020/2024. Selon Salah Khebri, l’entrée en production de trois nouvelles raffineries — à Tiaret, Hassi Messaoud et Biskra — permettra d’arrêter les importations de ces produits qui sont de l’ordre de 3 millions de tonnes/an (2 millions de tonnes de gasoil et 1 million de tonnes d’essence).
- Gaz naturel: Une réserve de 2.500 de milliards mètres cubes
Le ministre de l’Energie, Salah Khebri, a indiqué, hier, que les réserves récupérables de l’Algérie en gaz naturel étaient estimées, en 2015, à 2.500 millards de mètres cubes. Un nouveau projet de «boosting» visant à renforcer la production à partir du champ gazier de Hassi R’mel est en cours d’étude et devrait être entamé dès 2019.
La politique gazière du pays se focalise, actuellement, sur l’augmentation de la production et la préservation des parts des exportations algériennes sur le marché mondial, sur fond d’abondance sans égale de l’offre. Selon le ministre, le marché gazier international a connu, durant les 10 dernières années, une baisse de la demande de l’ordre de 100 milliards de mètres cubes.
Lyes M.
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Posté Le : 03/03/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: aps.dz ; texte: Lyes M.
Source : elwatan.com du mardi 1er mars 2016