Algérie

Algérie- Emprunt obligataire



Algérie- Emprunt obligataire
« On est clairement dans un échec » estime M. Benkoussa, ancien manager de fonds d'investissement à la City de Londres, à propos de l'emprunt obligataire lancé par le gouvernement Sellal et dont le but est de drainer des fonds destinés au financement des grands projets de l'Etat. Commentant les premiers résultats donnés cette semaine sur cette opération, Kamel Benkoussa estime que celle-ci est très loin du seuil espéré, car les « gros projets d'infrastructure qui ont été mis en place en Algérie tournent entre 10 ou 15 milliards de dollars. »De plus, ce placement obligataire ne présente pas en soi des avantages pour les souscripteurs selon ce financier. Il estime que les taux d'intérêts proposés dans cet emprunt national (5% en 3 ans ou 5.75% en 5 ans) ne sont pas intéressant puisque il y'a « un risque d'inflation à deux chiffre ». Par ailleurs, Benkoussa souligne qu'en investissant dans cet emprunt, « vous allez acheter de l'obligataire auprès d'un Etat qui a clairement fait défaut dans sa gestion sur les 15 dernières années. » Pour lui « le fait que l'Etat emprunte n'est pas un bon investissement. L'Etat est mauvais gestionnaire. Il ne sait pas investir ! »Le Conseil National d'Investissement, une institution de blocageInterrogé sur l'adoption la semaine dernière du code de l'investissement par l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Benkoussa estime que le texte pèche sur plusieurs aspects notamment le maintien du Conseil national d'investissement (CNI) qui « doit disparaitre », selon lui. « Le CNI est une absurdité. C'est une institution de contrôle et de blocage », ajoute le financier. Et de s'interroger sur l'utilité de cette institution pour l'investisseur : « Quand vous investissez, ce n'est pas pour perdre ! Alors, pourquoi avoir une institution de régulation qui va vous permettre de pouvoir vérifier si votre étude de marché a été bien faite ' » « Seule la personne qui investit est capable de pouvoir faire ce type d'étude », renchérit-il. Au sujet du nouveau modèle économique élaboré par la Task Force de Sellal à la fin de 2015, Kamel Benkoussa estime que cette solution « a été réfléchie dans l'urgence ».Ecouter l'émission :Twitter


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