Les citoyens soutiennent que “la pluie n'y est pour rien” et que “l'urbanisation anarchique, les malfaçons, l'insuffisance des ressources allouées et l'indigence des études techniques sont à l'origine de cette énième catastrophe”.
Les fortes précipitations enregistrées, jeudi, dans plusieurs régions de l’est et du centre du pays n’ont pas été sans conséquence.
Dans la wilaya de Laghouat, ces pluies torrentielles ont causé la mort de deux personnes (un homme et son fils) emportées par les eaux d’un oued à Aflou et ont mis à nu bon nombre de carences.
“Nous somme livrés à nous-mêmes, les élus se sont évanouis, l'État n'est présent que par la grâce des travailleurs du filet social et il nous faudra encore une fois attendre l'arrivée des moyens du chef-lieu pour parer au plus pressé”, dénonce un citoyen indigné d’Aflou.
La Télévision nationale, elle aussi, n'a pas été épargnée.
“D'habitude friande d'images folkloriques qu'offre la région, elle a fait l'impasse sur nous”, a ajouté la même source.
Faute d'entretien régulier des avaloirs, de nombreuses routes, aussi bien à Aflou qu’au chef-lieu de la wilaya de Laghouat, ont été inondées par des eaux pluviales déchaînées.
En plus de la perturbation de la circulation routière en de nombreux endroits de l'agglomération, les rez-de-chaussées de certains bâtiments et immeubles ont été envahis par les eaux en furie. Ce qui a contraint les autorités locales à passer une nuit blanche en raison de l'importance de la catastrophe.
Les eaux déchaînées n'ont pas épargné des établissements scolaires dont les cours sont devenues de grandes flaques d'eau et les classes inondées.
À Laghouat comme à Aflou, les citoyens soutiennent que “la pluie n’y est pour rien, l'urbanisation anarchique, les malfaçons, l'insuffisance des ressources allouées et l'indigence des études techniques sont souvent à l'origine d'une énième catastrophe”.
Selon l’APS, citant la Protection civile, deux personnes, âgées de 31 et 65 ans, ont trouvé la mort, à Djelfa, lors du dérapage d’un camion, mercredi soir, suite aux chutes importantes de pluie enregistrées ces dernières 24h dans la wilaya. Le camion a dévié de sa route, sur le chemin traversant le lieu-dit Bahrara, reliant le chef-lieu de la wilaya à la commune de Dar Chiouck, à l’est de Djelfa.
Par ailleurs, les intempéries ont causé, dans la wilaya d’Oum El-Bouaghi, d’importants dégâts dans la commune de F’kirina (est du chef-lieu de wilaya).
Les inondations et les infiltrations des eaux ont touché un logement à l’ancien siège de la poste, le complexe sportif de proximité, le siège de la sûreté de daïra, la cité de police, quatre commerces situés sur la RN80, plusieurs immeubles situés à la cité 105-Logements où une vingtaine d’habitants ont été évacués sur les étages supérieurs, un logement rural au douar Chebata (Ras F’kirina), la cour du CEM Boukerdoune-Yamina où les éléments de la Protection civile ont assuré la sortie des élèves en toute sécurité et secouru deux filles, élèves elles aussi, encerclées par les eaux à l’entrée de l’établissement.
Enfin, une femme âgée de 36 ans, blessée au pied droit, a été transportée à l’hôpital d’Aïn Beïda.
Durant la même journée, la Protection civile est intervenue, entre autres, sur la RN32 entre Khenchela et Oum El-Bouaghi, précisément à mechta Rekrak (commune d’Aïn Zitoun) pour ouvrir la route envahie par les crues de l’oued, alors que dans la commune d’Aïn M’lila, des infiltrations d’eau dans deux blocs situés à la cité 750-Logements ont été enregistrées.
Dans la wilaya de Biskra, une centaine de personnes ont été sauvées in extremis, des crues qui ont envahi la ville, durant la journée de jeudi.
Plusieurs routes ont, en outre, été coupées à la circulation, alors que d’autres ont été le théâtre de plusieurs accidents sans gravité, notamment dans la commune de Tolga. Deux personnes, qui se trouvaient à bord d’un camion, ont été secourues par les services de la Protection civile, après avoir été emportées par les eaux.
Même scénario dans la wilaya de Batna, notamment au sud de la région, à Chetma où les routes ont été également coupées.
B. NACER/B. AREZKI
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 21/09/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: Liberte ; texte: Rédaction Nationale
Source : liberte-algerie.com du samedi 21 septembre 2013