Algérie - Traitement des eaux (stations épuration , dessalement)

Algérie (El Tarf) - Les stations d’épuration, une urgence vitale !





Durant ces deux derniers jours, une chaleur torride a pris ses quartiers dans la wilaya d’El Tarf où plusieurs grandes villes sont submergées par les odeurs pestilentielles à cause des écoulements des eaux usées à ciel ouvert.

Une situation qui nécessite des mesures d’urgence dont, en particulier, la prise de démarches urgentes en direction du ministère des ressources en eau afin de lever le gel sur les projets des stations d’épuration des eaux usées (Step).

De fait, des voix de la société civile se sont élevées, dernièrement, pour dénoncer «le mutisme du directeur des ressources en eau qui n’a pas daigné lever le petit doigt afin d’adresser une correspondance à sa tutelle dans le dessein d’autoriser la relance des différents projets de stations d’épuration qui sont gelés depuis belle lurette».

La wilaya d’El Tarf, écologique par excellence, est carrément dépourvue de station d’épuration. Les besoins en la matière sont colossaux et cette région de l’extrême est du pays mérite une attention, avantageuse et exceptionnelle, avec l’inscription d’au moins 7 stations pour les grandes agglomérations urbaine, à savoir, particulièrement, El Tarf, Dréan, Besbes, Bouteldja, Bouhadjar, Ben-M’hidi et Echatt, et ce, à l’indicatif de l’ONA.

La ville d’El Kala qui fait partie du Parc national d’El Kala (Pnek) dispose d’une station qui a subi une opération de maintenance, dernièrement, mais qui reste non fonctionnelle depuis sa réalisation, il y a de cela plus d’une décennie. Une situation kafkaïenne qui montre le summum de la bêtise humaine.

D’aucuns vous affirmeront, sans ambages, que dans cette wilaya, il y a une urgence environnementale et pour cause, les quatre lacs que compte cette région, d’une biodiversité complexe et riche, situés en aval, reçoivent chaque jour, des centaines de milliers de mètres cubes d’eaux usées venant des dizaines d’agglomérations qui se trouvent à proximité.

C’est en 2016, conséquemment à la chute du prix de pétrole, que le chapitre des projets des stations d’épuration a été mis en hibernation.

L’actuelle embellie financière est une chance inouïe pour la wilaya afin de rattraper les retards cumulés dans ce volet si important.



Daoud Allam
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