Algérie (El Tarf) - Égouts à ciel ouvert: le phénomène prend de l’ampleur !

Les citoyens de différents et plusieurs quartiers de la ville d’El Tarf viennent de monter au créneau pour dénoncer, en des termes peu amères, l’inertie et du maire et de la cheffe de daïra quant à la prise en charge de leurs doléances récurrentes et qui ont trait principalement à la réfection des réseaux d’assainissement.

«Il y a plus de 4 mois, le maire et la cheffe de daïra ont donné des promesses aux habitants de la cité 100 logements, sise au centre-ville, afin d’engager une entreprise locale pour la réfection de tout le réseau d’assainissement, dans les meilleurs délais. Les semaines passent et rien ne se profile à l’horizon. C’est plutôt le silence radio qui s’apparente à du mépris et une certaine désinvolture envers la chose publique. Nous ne pouvons que recourir à d’autres actions plus soutenues. C’est révoltant », ont martelé des citoyens excédés et au bord de la crise de nerfs.

Même topo pour le quartier appelé communément, «la rue du souk», situé également dans le centre-ville, où habitants et commerçants ne savent plus où donner de la tête à cause des odeurs pestilentielles qui s’y dégagent à longueur de journée. Une situation catastrophique qui a influé négativement sur le chiffre d’affaires des commerçants et qui a rebuté les citoyens qui souhaitent se promener et se pavaner dans sa longue et historique ruelle de la vieille ville.

Dans la cité 416 logements mitoyenne à la cour de justice et la DAL, les habitants souffrent le martyre à cause des égouts qui se déversent sur les trottoirs, à ciel ouvert.

«Nous avons frappé à toutes les portes en vain et ce, depuis deux années déjà. C’est toujours la même rengaine débitée par le maire et la cheffe de daïra sur un hypothétique projet de réfection des canalisations. C’est l’enfer avec la prolifération des moustiques, et les risques de maladies à transmission hydrique», ont indiqué des citoyens, abattus, dudit quartier.

Ces trois quartiers ne sont que des exemples sur le délabrement avancé de la ville d’El Tarf, qui est chef-lieu de wilaya de surcroît. Les services d’hygiène de la commune et l’ONA ont dressé des rapports accablants sur l’état délabré des différentes canalisations et sur l’urgence de la réfection de plusieurs réseaux d’assainissement. Il y va de la préservation de la santé publique.

La population est en effervescence et un climat délétère est en train de s’installer dans la ville à moins que des décisions importantes soient prises afin d’éviter le pire.





Photo archive. Le Soir d'Algérie

Daoud Allam